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Désert / le 28 mai 2024

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Désert / le 28 mai 2024
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On a encore le droit de dire des mots désagréables sans passer pour un mauvais coucheur ? On peut éteindre son poste et retourner sous la couette, si tu n'es pas content, de mettre des bouchons dans les oreilles et un masque de sommeil.

Hurler dans la nuit sans finir avec une camisole ?

Aller dans le désert serait la meilleure des solutions, et ne pas se tromper de dunes ou d'éboulis.

Un désert de lave ou de sable rouge, loin de toute animosité, sans bestiole dangereuse, serait l'idéal.

Je vous assure que c'est un idéal, de se faire télé-transporter et hop !

Le bleu transparent d'un ciel immaculé tranche avec le rouge brique d'un minéral inconnu, ferrite à l'état pur, un lézard vert translucide vous regarde, interloqué, vous n'êtes pas seul et au loin, un arbre, misérable et décharné, à l'ombre étique sous laquelle une vache vous regarde ou vous le croyez, mais non, elle secoue la tête, harcelée par une nuée de mouches. Il fait si chaud dans le désert australien, le végétal est une denrée rare, les herbes sèches sont le dernier témoignage d'une humidité virtuelle, survivance de la dernière pluie ou de la rosée de fin de nuit.

Je regarde les deux êtres vivants, le lézard a disparu, le bovidé me dédaigne, cherche l'ombre qui a tourné. Sur le promontoire, la vue à 360 degrés donne le tournis. Rouge et bleu, et moi au milieu, aucun repère sur l'horizon.

Seul, le luxe suprême m'habite. La plénitude m'envahit petit à petit, je m'assois.

Le taïpan ondule sur le sable, se faufile entre les buissons. Il est là, chez lui et je le dérange. Il m'a vu, entendu, j'ai perturbé sa solitude royale, au maître des lieux.

Je ne l'entends pas.

Il passe, s'arrête, tourne la tête, je l'ai vu, tétanisé je suis. Il me toise puis reprend son chemin et disparaît derrière le monticule.

C'est le serpent le plus venimeux qui soit. Il vous mord ici, les neuro-toxines cheminent, vous paralysent en quelques minutes à peine et c'est la fin.

Et ici, personne ne vous entendra crier...

Mais je suis là, plusieurs années après, à vous raconter un grand moment de solitude.

Tout le monde y pense nous chante Cabrel, oui, tout le monde... regarde ailleurs, enfin presque.

Le street art près du port égaie les lieux.

 

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