Un jour, un homme... / Il est 6h44 le 4 juin 2024
Un peu de douceur...dans ce monde de brutes.
Et des images en vrac de Bordeaux et d'ailleurs.
Le temps est gris ce matin, c'est vous dire si l'on rit après une journée de ciel quasi bleu, des températures caniculaires de l'ordre de 20 degrés au plus fort de la journée.
C'est vous dire les préoccupations...
Un écrit de 2021 :
Un jour un homme est sorti du hangar. Personne ne savait depuis combien de temps il était enfermé dans cette immense construction. L’air hagard, il traversa la place du village, vit qu’un café était ouvert, les tables dressées sur la terrasse attestaient d’un service à venir.
- A boire murmura-t-il
Le serveur regarda l’importun, fit un geste du bras lui signifiant qu’il n’avait pas sa place.
- J’ai soif répéta-t-il
Un client attablé jeta un œil courroucé à l’employé, se leva avec un verre d’eau et se dirigea vers le pauvre hère.
C’était un printemps indécis, la chaleur montait doucement. L’homme but avidement, eut un pauvre sourire.
- Merci dit-il en regardant l’homme généreux. Le serveur eut une moue réprobatrice.
Il va revenir maintenant dit-il.
Le vagabond poursuivit son chemin, son allure ne laissait rien augurer de bon. Il se redressa lorsqu’un véhicule croisa son chemin, puis s’arrêta quelques mètres plus loin. Une femme en descendit, élégante, jeune et jolie. Elle regarda l’homme, l’appela.
- Henri !
Il ne se retourna pas, poursuivit sa marche.
Elle éleva la voix :
- Henri ! Que fais-tu là, dehors, dans cette tenue ?
Il tourna la tête, fit demi-tour et se mit à courir vers elle.
Arrivé à sa hauteur, il la toisa d’un air qu’il voulait méprisant et lui dit :
- Tu es une diablesse dans un corps de rêve, je te hais.
Il lui tourna le dos et reprit sa route.
Elle est sa maîtresse depuis trois ans, il est fou d’elle.
Voilà,
c'est tout pour aujourd'hui.