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Dérisoire / Il est 8h23 le 17 Juillet 2024

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Le bateau prend l'eau serait-on tenté de dire. Le dernier conseil des ministres du macronisme agonisant a eu lieu hier. L'expression "affaires courantes" génère le sourire quand on songe à la durée potentielle de cet état de fait. Payer les factures, les salaires des fonctionnaires, et les Jeux Olympiques ?

Ce n'est pas rien d'organiser des Jeux quand un gouvernement est aux abonnés absents. Les derniers jeux olympiques d'été à Paris datent d'un siècle, inaugurés par Gaston Doumergue, homme politique radical fraîchement élu un mois plus tôt. Le gouvernement d'alors fonctionnait de manière pleine et entière, avec beaucoup d'allant, on l'imagine aisément, la fierté d'accueillir un évènement de ce type, avec la présence du fondateur, Pierre de Coubertin.

Rien de tout cela cette année, si ce n'est le bain de la maire de Paris ainsi que celui de la ministre des sports, bains médiatisés dans la Seine.

La gouvernance d'un pays comme la France est un art difficile. Les prochains jeux de 2124 n'auront pas lieu, faute de conditions climatiques acceptables pour les athlètes, les nouveaux jeux créés par Elon Musk en 2050 se dérouleront comme prévu sur la planète Mars dans le tout nouveau stade Olympique inauguré pour l'occasion dans sa nouvelle formule. Des êtres humains augmentés rendront obsolètes les anciens records, les tablettes seront ainsi remis à zéro. L'homme d'affaires, lui même dans sa version amélioré, sera présent.

Pourquoi pas ?

En attendant, un autre homme d'affaires véreux sera élu à la fin de l'année à la tête de la première puissance économique du monde. Le nom de notre premier(e) ministre paraît fort anodin dans ce contexte, la dernière proposition à gauche ayant été retoquée comme "pas sérieuse". On attend avec impatience une proposition "sérieuse" de LFI, qui commence sérieusement à entamer la sympathie de ses électeurs, dont moi en l'occurrence.

Les bombes pleuvent sur Gaza, la Cisjordanie est littéralement dépecée, les prisons israéliennes sont de véritables centres de tortures, cet état devient incontrôlable dans ses exactions quotidiennes.

C'est d'une désespérance dont je parle, et non "d'affaires courantes " dont la dérision semble soudain d'une indécence insoutenable.

Je regarde la presse internationale régulièrement et je désespère avec circonspection, sous peine de déprimer méchamment.

Vu un film hier au cinéma, en 1969, les hommes marchaient sur la lune, et Gainsbourg parlait d'année érotique susurré par Jane.

Je me souviens de ce pas, censé être un grand bond pour l"humanité, selon le bon mot d'Armstrong.

Le rêve du gamin que j'étais regardant ces images extraordinaires du fond de ma campagne. Je ne vis plus jamais la lune de la même manière ensuite.

Dérisoire, vous dis-je, vraiment...

La bande-son est connue, reflet d'un syncrétisme musical particulièrement réussi.

Naples en images, quelques images de la rue

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