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Lîle des chasseurs d'oiseaux de PETER MAY aux Ed du Rouergue

Publié le

 Avis paru dans BABELIO

Ajouter un avis sur un auteur de ce type est fort présomptueux. Peter May est rompu à l'exercice de ces enquêtes qui n'en sont pas toujours. La parfaite connaissance de son pays (l'Ecosse) nous entraîne dans une île du Nord-Ouest, Lewis, contrée gaélique aux moeurs parfois étranges, décalés par rapport au continent, si l'on peut dire. Un homme est tué dans cette île, sauvagement, et seul un insulaire devenu policier peut entrevoir ce qui peut se profiler derrière cette barbarie. Mais le passé n'est jamais loin dans un lieu fermé sur lui-même, il est parti, eux sont restés, avec leurs coutumes séculaires.
Peter May nous parle d'un lieu sauvage, son héros y revient, trop conscient du risque qu'il prend et de la nécessité de se coltiner une fois pour toutes avec un passé trouble, des questions sans réponses parce que non formulées.
L'enquête suit son cours, elle est un élément de lecture, un fil conducteur, accessoire indispensable dans ces terres hostiles. Elle n'est qu'un élément, guère plus, qui aidera à démêler l'écheveau dont il est un des noeuds, résistible à toute tentative ordinaire de dénouement.
La nature joue un rôle ici primordial. L'on pénètre sur un territoire ou les rites initiatiques sont un passage obligé, mélange de paganisme sauvage et de rigueur presbytérienne.
Il y a un coupable puisque meurtre il y a mais le plus important n'est-il pas de tuer le doute, source de souffrance, de formuler la question, d'entendre la réponse, fin de l'histoire.
Souci du détail, peintures psychologiques fines et acérées, l'auteur nous embarque.
Merci

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