Le verre à moitié plein / Il est 8h56 le 20 Août 2024
Deux promenades urbaines hier, une le matin, une l'après-midi.
A Saint-Brieuc le matin, à Rennes l'après-midi, je peux faire la différence entre les deux cités par de multiples aspects, foule, magasins, atmosphère d'ensemble et taille des centre-villes historiques. L'été amoindrit les disparités, les universités fermées en cette période entraînent une moindre fréquentation et la fermeture saisonnière de nombreux lieux de consommation dans la première, la deuxième ville reste telle qu'elle est toute l'année, sous le soleil ou sous la pluie, surtout un lundi matin.
Un regard jeté sur les offres des agences immobilières donne des frissons à Rennes et provoque un haussement d'épaules à Saint-Brieuc. Un exemple suffit : 145000 euros pour un studio (?) de 18 m2 à Rennes, prix d'un F4 de 85 m2 dans le chef-lieu des Côtes d'Armor.
Certains ont peur du communisme si la gauche rentre à Matignon, je les rassure de suite, la loi du marché fonctionne à plein régime dans notre beau pays. L'immobilier est devenu le premier poste budgétaire des ménages, loin devant l'alimentation et l'énergie, la première préoccupation aussi, loin devant l'immigration ou la sécurité. Mais peu en parle dans les postulants au pouvoir en vacances prolongées.
Quoi qu'il se passe dans les semaines à venir, avec ou sans premier ministre, il sera toujours aussi difficile de se loger dans les métropoles régionales, de trouver un médecin généraliste ou un spécialiste mais tout va bien si nous comparons avec d'autres pays.
Les prisons sont pleines, elles débordent, ce qui devrait rassurer, on embauche dans la police, les sociétés privées de gardiennage et autres vigiles cherchent du personnel, peu de diplômes requis.
Le prix du carburant a baissé à la pompe, constat de quelqu'un qui bouge.
Pas de mouvements sociaux à prévoir, sauf à envisager une flambée spontanée mais non, je ne vois rien venir, comme soeur Anne, à l'horizon de nos rebelles années.
En résumé, l’encéphalogramme national est plat, l'effet J.O sans doute.
Revu un vieux film avec Delon hier soir, j'arrête ensuite. " Mélodie en sous-sol", qui vaut surtout pour sa fin. Le reste a terriblement vieilli, Gabin (que j'apprécie peu en général) récite du Audiard, et Delon joue les monte en l'air dans un casse à l'invraisemblable montage.
Ocean Eleven est un film américain qui montre également un casse de casino à Las Vegas, plus de quarante ans après. Moins simple et réussi. Le cinéma est formidable dans ce qu'il montre des époques, des moeurs et des modes de fonctionnement identiques dans leur finalité mais fort disparates dans leur mise en oeuvre.
Je reverrai bien Cartouche, avec Belmondo, années 60 également, moins empesé, ou Fanfan la Tulipe, avec Gérard Philippe, années 50, histoire de secouer la poussière. Ces deux-là savaient sourire, celles et ceux d'hier soir étaient d'un triste...
J'arrête là mon bavardage.
Bonne journée
La bande-son offre une chanson de l'année 1963, année du film d'hier soir.
Et les images datent de 2012.