Neiges diverses / Il est 7h26 le 17 août 2024
Hier, la météo maussade a eu raison de notre farouche volonté de prendre l'air. Température très clémente, lumière porteuse d'un espoir d'éclaircie, tout concourait à la mise en place d'une escapade plagière. Il n'en fut rien, trois kilomètres plus en avant, la pluie, bruine sur le pare-brise, nous fit faire une halte conviviale. Une demi-heure plus tard, même éclaircie, une promenade sur un front de mer fut envisagée. Erreur de jugement, le temps de sortir du véhicule, de se déplacer vers ladite jetée, une averse soutenue nous fit rebrousser chemin. Nous étions accompagnés de deux bambins de quatre et deux ans, faciles à occuper quand le soleil est de sortie, moins évident quand les caprices du temps s'en mêlent. Tout cela s'est terminé par un retour dans nos pénates respectives.
Dans cette fin d'après-midi incertaine, je mis ma nouvelle plateforme télé en route et je tombai sur une série connue, True detective, la numéro quatre avec l'immense Jody Foster. Ayant adoré la numéro un, sans avoir visionné les 2 et 3, je me laisse tenter.
Bien m'en a pris. Trois épisodes, dont deux à la suite, le dîner et le troisième pour la digestion. Je regarderai la suite quand la météo se gâtera, ce qui arrivera tôt ou tard.
Je ne suis pas allé jusqu'au bout du suspense, je n'en dis pas plus, juste que je suis de plus en plus sensible aux phénomènes inexpliqués, de ceux que l'on ne comprend pas, quand ils sont bien entretenus, dans un fil d'angoisse bien poisseux, le petit rien qui vous fait rester devant votre écran.
Je connais mes limites, je laisse reposer. Je n'ai pas fait de mauvais rêve cette nuit, je ne suis pas sorti d'affaire pour autant. J'ai vécu des retours de fiction assez musclés, longtemps après lecture ou visionnage. Ce qui est surprenant réside dans ce que votre subconscient garde en stock et vous ressert au moment le plus inopportun, sans raison apparente. Il y en a une, une mauvaise rencontre entre une image subliminale et une autre vision, cachée au fond de votre mémoire. Les deux créent un mélange détonnant. Je me méfie maintenant de ces alliages, qui peuvent s'avérer extrêmement solides et récurrents.
Jody Foster a tourné quelques films de genre, dont "Le silence des agneaux", fort traumatisant, ou "Panic room" où la claustrophobie finit par avoir raison de vos barrières mentales.
Lecture-pause d'un polar de Ian Manouk, "Le pouilleux massacreur", avant d'entamer la dernière ligne droite de la trilogie de Liu Ci Xin.
L'auteur français écrit plus vite que son ombre, sa production devient pléthorique et les maisons d'édition qui le publient sont de plus en plus confidentielles, un signe qui n'a pas de sens particulier.
Plaisante lecture vintage.
La bande-son est de 1989, tube très typé, toujours efficace.
Images d'hiver...2011, 2021.
Bonne journée