Frictions / il est 7h02 le 19 septembre 2024
Quelques images sans effets spéciaux prises hier après-midi à Dahouet (22), sur la commune côtière de Pléneuf reposent les neurones d'un retraité qui vaque à des occupations destinées à tuer le temps qui passe, qui n'en finit pas de passer, mais c'est son job, au temps, de défiler son ruban infini sur lequel s'inscrivent les millions de vies déjà écoulées. L'endroit n'est pas extraordinaire, ne s'inscrit pas dans un cadre spectaculaire, un peu massacré par quelques constructions modernes, et cela continue. Mais j'aime assez. Les forts coefficients de marée de cette semaine dévoilent un estran conséquent. Je ne pêche pas à pied, je marche là où je devrais nager en temps normal, privilège du breton qui, s'il ne marche pas sur l'eau, peut toutefois s'affranchir de ce paradoxe temporel le temps d'une marée conciliante.
L'actualité du matin qui se lève laisse apparaître des frictions entre le premier et le second personnage de l'Etat, toujours sans gouvernance. Je propose de passer outre et de laisser la main aux techniciens qui font le travail en ce moment, depuis trois mois environ.
Pourquoi s'encombrer de ministres qui ne sont que des noms, sans compétences particulières, juste destinés à servir de fusible selon le bon vouloir du prince. Un ministre mène une politique dans le domaine qui lui est attribué, avec une orientation, on n'ose dire un projet puisqu'il n'aura pas le temps ni les moyens de la concevoir, encore moins de la mettre en oeuvre.
Si c'est pour expédier les affaires courantes, les hauts fonctionnaires sont là. La symbolique politique attendra, l'utopie a vécu, et les petits calculs fatiguent tout le monde.
Allez, ouste :
Un président
Un premier ministre
Et quelques fusibles, mettons quatre ou cinq sous-fifres, trop content d'avoir un strapontin.
L'actualité à l'extérieur est une guerre aveugle qui continue ses exactions.
Vous n'avez pas de biper, vous êtes passé au smartphone, vous ne risquez rien.
Il n'y a pas de mots, les scénarios ou romans inspirent le réel, non l'inverse.
Bonne journée
La bande-son est un bonheur à savourer...