Les âmes féroces de MARIE VINGTRAS aux Ed de l'Olivier
Avis paru dans BABELIO
Nous sommes au cinéma. Tout est en place pour un de ces drames dont l'Amérique profonde a le secret. La France profonde aussi, peut-être mais l'autrice est allé chercher sous d'autres décors des ressorts qui collent mieux à l'expression du mal-être. L'Amérique est dure avec ses enfants, elle nous le montre chaque jour, aucun cadeau n'est fait, exprimer dans un roman français la cruauté du monde sous des auspices américaines est dans l'air du temps. La souffrance est plus facile à décrire, sonne "juste" si l'on peut dire.
Le scalpel d'une vie sans gras, sans fioritures inutiles ni états d'âmes souffreteux, taille dans le vif une sculpture littéraire sur laquelle les masques grimaçants expriment l’âpreté d'existences que l'espoir a abandonné, voire n'a jamais habité.
Roman à lire.