J'y travaille / Il est 7h07 le 7 novembre 2024
Nos aliens ont définitivement quitté le système solaire. Les mondes habités ne sont pas si nombreux, ce qui ne les oblige aucunement à fréquenter n'importe quoi. Ils ne disent pas "n'importe qui", non, ce n'est pas une faute sémantique, le "quoi" s'applique à la perruque blonde affublée d'un crâne dont le faciès ressemble de plus en plus aux statues de cire du musée Grévin ou de Madame Tussaud's.
Nos voyageurs ne captent que l'essentiel des messages émis via les satellites d'un autre triste sire, dont ils ont vite saisi la collusion avec le précédent.
Un instable s'acoquine avec un mégalomane à la tête d'une force de frappe militaire et médiatique comme aucun système connu dans aucune galaxie n'a connu. Palpatine peut toujours brandir sa foudre maléfique, il n'est qu'une créature de fiction.
Ces deux-là sont bien réels, encensés par leurs pires ennemis.
Aux abords de Pluton, confins du système, un arrêt combustible est prévu avant l'extinction de la lumière solaire. Les panneaux se rechargent, la Terre est invisible, les amplificateurs de lumière attirent les derniers rayons, les sons terrestres ne sont plus que murmures.
La messe est dite, les arthuriens (tel est leur nom) tuent la dernière onde sonore, replient les voiles photovoltaïques et disparaissent dans l'infini.
Nous n'avons pas de ces facilités de déplacement. Toutefois, il nous est permis de couper le son dans notre sphère privée, d'éteindre les écrans, et de choisir les univers propices à notre épanouissement personnel.
Garder un confort minimum, éviter les causes désespérées, et jouir de ce que nos acquis nous octroient, nourritures spirituelles et terrestres, en évitant si possible toute culpabilité ou mauvaise conscience.
Est-ce possible ? Puis-je m'abstraire de l'éveil permanent ?
Je doute de ma capacité à fermer les volets, à me plonger de manière compulsive dans la lecture, à porter un casque virtuel, à ignorer ce qui m'a construit, à savoir la vie des autres, sans laquelle nous ne sommes...pas grand chose, que de petits êtres ballotés, sans repères.
Trump et Musk sont sur un bateau trop grand pour eux, il faut les aider à y voir clair, j'y vais de ce pas.
Hum ...
Ca ne va pas fort, mon grand.
Pas trop en effet, mais j'y travaille.
Bonne journée
La bande-son est facile, comme hier, je puise dans les inspirations prémonitoires.
Les images nous rassurent sur l'impermanence...
Pfff... je soupire, reprends ma respiration, met un pied devant l'autre...
P.S / Les Arthuriens reviendront, espérons...