On en parle ? / il est 10h34 le 11 novembre 2024

Led Zeppelin - Going To California (Live at Earls Court 1975) [Official Video]

Led Zeppelin perform 'Going to California' at Earls Court in 1975. Original song from Led Zeppelin IV (1971). ♫ Listen to Led Zeppelin IV: CD/LP https://lnk.to/LedZeppelinIVAlbumsAY Download ...

https://www.youtube.com/watch?v=nhVfuacsLDw

Le 11 novembre marque la fin d'une boucherie inutile, si tant est que d'autres aient pu justifier les souffrances et les deuils engendrés. Des accords politiques d'un autre temps se concrétisent par une nouvelle guerre, aux armements meurtriers.

Des galonnés envoient une génération entière se faire tuer, on encense des chefs de guerre qui n'ont pas mis les pieds sur le champ de bataille, on crée le patriotisme paroxystique, les monuments fleurissent sur tout le territoire, là où aujourd'hui, 106 ans plus tard, d'autres galonnés prononceront des hommages un tantinet déplacés, eux qui ne verront sans doute jamais un théâtre de guerre autre qu'aux informations, ailleurs et le plus loin possible. Je vois régulièrement des annonces publicitaires de l'armée, au cinéma, vantant le goût de l'aventure, le dépassement de soi et autres foutaises virilistes d'un autre âge. Elles ont le vent en poupe ces idioties, en ces temps où c'est celui qui parle le plus fort qui a raison, celui qui frappe le plus vite, syndrome du film d'action, archétype d'une identification machiste qui, récente apparition, touche aussi de jeunes et fringantes créatures, à l'esthétique avantageuse, alliée cette fois à une force de frappe défiant les lois de la physique. C'est curieux, après METOO, voici METOO 2, l'égalité homme-femme à l'heure de l'apéro testostéronné.

En 14-18, les hommes se faisaient tuer, ou blesser, les femmes soignaient ou réconfortaient le guerrier du retour du combat. Elles pleuraient aussi, beaucoup, en silence, à l'arrière. 

Que commémore-t-on aujourd'hui ?

Un armistice, la fin du jeu vidéo grandeur nature, avec le cortège d'humiliations envers l'Allemagne, autre ennemi héréditaire, semis du conflit suivant.

Mon grand-père paternel était à Verdun, il en est sorti vivant, pas de blessure, une faiblesse pulmonaire due aux gaz. Il est mort dans son lit à 80 ans. J'avais quinze ans. Il m'impressionnait avec sa moustache de poilu, un vague sourire un peu triste. Il ne parlait pas de cette guerre, pas à moi mais mon père n'évoqua jamais ce possible moment de mémoire. Il n'en parlait pas plus avant.

Il n'y a rien de glorieux à patauger dans la boue, au milieu des cadavres et des rats, vraiment rien...

"Les sentiers de la gloire" repassent sur le petit écran, avec le grand Kirk Douglas par Stanley Kubrick, sur les mutineries contre ces massacres inutiles et les procès et exécutions qui suivirent. Ce film fut interdit à sa sortie en France, presqu'un demi-siècle plus tard.

La honte...

On en reparlera aujourd'hui autour des monuments ?

Bonne journée

En bande-son, une mélodie et une part de rêve, encore et toujours, qui m'est chère. Les images sont récentes, hier après-midi, la grève de Saint-Brieuc et la plage des Nouelles à marée descendante.