Révélateur / Il est 9h20 le 29 novembre 2024
In The Mood For Love - Yumeji's Theme [4K]
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J'ai en fond sonore la matinale de France-culture. Le procès pour viol y est commenté, avec des angles tous très pertinents. J'entends "la femme n'est pas l'égal de l'homme", qui aurait pu justifier, aux yeux des accusés, leur comportements, une phrase non consciente, inscrite dans l'inconscient collectif du mâle contemporain. Sous-entendu, pour ces hommes, si c'est une femme, je peux, avec l'assentiment du mari, faire ce que je veux. Si l'on rajoute le nombre de participants, on tombe dans la banalisation d'actes. Tuer son prochain est interdit, sauf en temps de guerre, tout comme le viol est une arme. Ici, rien de tout ça, les violeurs de Dominique Pelicot ne se vantaient pas de ce forfait, mais ne pensaient pas qu'ils étaient hors la loi. Si ça n'est pas interdit, c'est donc autorisé. A plusieurs, une forme de légitimité s'installe. Le comportement de certains au cours du procès, une forme de nonchalance et les retrouvailles entre hommes montrent que leur cadre moral n'a pas acté la gravité, quels qu’en soient les attendus. A l'énoncé des peines requises, certains se sont rendus compte, comme si la punition leur ouvrait les yeux. La volonté de la victime d'en faire un procès public a permis de mettre au jour un état d'esprit "ordinaire", qu'elle en soit remercié mais quel courage faut-il pour affronter un tel déballage ! La loi pénale, comme chacun sait, est là pour punir ou pour réguler, souvent à l'encontre d'une minorité.
La monstruosité de l'actualité internationale est là pour mettre en miroir d'autres actes tout aussi condamnables, que l'on évoque sans états d'âme, sans qu'il soit question de juger les coupables. Les pauvres types, présents dans le box des accusés, sont des gens ordinaires, incapables de se forger la moindre idée du respect d'autrui, femme ou homme, à commencer par eux-mêmes. Les peines d'emprisonnement leur feront découvrir un autre monde, l'univers carcéral, dont ils étaient jusque là fort éloignés. Quand ils sortiront, seront-ils autres ?
J'en doute mais la société se sera donnée une conscience à peu de frais. Néanmoins, la publicité donnée à cette affaire aura permis de secouer le cocotier d'actes jusqu'ici passés sous silence. La présence sur internet de sites pornographiques accessibles à tout un chacun, montrant à qui le souhaite tout ce que la nature permet comme relations intimes. Les accusés dans le box ont vu ces sites, sans nul doute, n'ont fait que reproduire certaines pratiques, simulées on l'espère.
Il serait judicieux de balayer l'hypocrisie sous-jacente, terrible révélateur de penchants cachés et surtout d'éradiquer cette culture d'une supériorité masculine, du rôle de la femme, de celui de l'homme, encore trop présentes dans nos manières d'être.
METOO et autres libérations de paroles sont autant de jalons posés, ce procès en est un autre, terrifiante illustration du chemin encore à parcourir.
Bonne journée.
La bande-son est ici une antidote définitive à ce qui vient d'être évoqué, le respect et l'amour.
Images de la France.