A day in the life / il est 8h15 le 5 décembre 2024
Aujourd'hui, je sors de Bretagne. Ce n'est pas si fréquent. La dernière fois, ce fut fin septembre pour une semaine à Madrid. Je vais à Paris pour trois jours, concert et musées au programme. Je m'aperçois que la sédentarité induit des comportements que je ne me connaissais pas, et que je reconnais, les ayant remarqué chez mes contemporains. L'appréhension pour le mouvement et les incertitudes qu'elle engendre m'effleure aujourd'hui, loin de la vague qui submerge certaines personnes dès qu'un évènement imprévu surgit. Ceci dit, quand rien ne bouge dans votre vie, le confort peut s'installer, la routine et les automatismes évitent tout effort superflu. Je m'installe devant l'ordinateur, je m'échappe virtuellement, converse avec des inconnu(e)s sur des sujets que je ne peux aborder dans mon entourage immédiat. Le forum qu'est devenu Internet peut être plaisant si l'on choisit les groupes de discussion. Dans les années 95/96, j'eus ma première connexion, très limité dans son débit, néanmoins très fier de voir s'afficher sur mon écran la page d'accueil de l'université de Stanford, en Californie, dans la Silicon Valley, là où le monde d'aujourd'hui fabrique le pire et le meilleur. Il y a trente ans, nous n'en étions pas là, Google n'existait pas, Apple était sur le point de faire faillite et le créateur de Facebook n'était qu'un enfant. Amazon commençait son travail de sape... Nous assistions à la naissance d'un univers. Je pressentais l'importance à venir de ce mode d'acquisition de la connaissance, travaillant dans une maison d'édition centenaire dont le fondateur avait fait de l'acquisition du savoir la raison d'être.
Retrouver ce qui fait le sel de l'existence dans les multiples rayonnages qu'offre la toile, tel peut-être une occupation sédentaire, confortablement installé...sur une chaise peu adaptée.
Si vous alliez le livre papier à la bibliothèque infinie, vous n'avez aucune excuse de ne pas satisfaire votre curiosité, sauf à vous égarer dans les affres de la superficialité.
Voilà pour aujourd'hui, je vais me bouger, il y a des émotions qui demandent de changer de lieu...
Good day, sunshine....
Bonne journée.