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Façon puzzle / Il est 8h35 le 4 décembre 2024

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Barnier et Macron ne croient pas en la censure du gouvernement. Rien que pour cette suffisance, ces deux-là méritent d'être contredits. Les multiples spécialistes se succèdent pour nous faire part de leurs lumières, Barnier se fend d'une intervention sur les deux chaînes généralistes que seuls les plus de 50 ans regardent (pas moi), se fait reprendre par le journaliste sur les qualificatifs de familles politiques. Le plus surréaliste est dans la manière de snober la gauche et de ne parler que de l'extrême-droite. L'acte manqué par excellence montre la maladresse et la méconnaissance de ce qui constitue le RN, comme si ces derniers étaient d'honnêtes gens qui tiennent leurs promesses. Nous verrons bien ce soir ce qu'il en est de la première censure. Beaucoup de scénarios circulent mais on ne voit guère ce qui pourrait changer dans les semaines qui viennent dans l'instabilité devenue chronique. Le non-vote du budget peut avoir des conséquences fâcheuses sur la marche de l'Etat, sur le versement des salaires et autres lignes de dépenses. Le premier responsable est le président de la république, ne l'oublions pas. Si je poursuis, j'en déduis que le premier fautif doit s'effacer. Je suis de moins en moins seul à le penser, à le souhaiter, sans préjuger d'une future élection avec une inconnue sur éligibilité de Mme Le Pen. Le champ des possibles est immense, le nombre de prétendants inconnu, à gauche comme à droite, et la lassitude du peuple français porteur de toutes les errances, ce qui, à l'aune de la sensibilité actuelle, nous emmène vers des terres inconnues. Si une élection présidentielle intervient, qu'en est-il de l'Assemblée nationale actuelle ? Une dissolution est-elle automatique avec un vote dans la foulée ? Le puzzle actuel, avec trois groupes plus ou moins stables, empêche toute alliance majoritaire et quid du parti macroniste ? Il y aurait quelques électrons libres, avec un souci d'investiture et des campagnes électorales dans nos territoires particulièrement sportives. On le voit, "the show must go on".

Je rejoindrai volontiers le rang de celles et ceux qui haussent les épaules et s'occupent de leurs petites affaires. J'entends et je lis la pièce de théâtre dans les colonnes de la presse locale, nationale et internationale, une occupation parmi d'autres.

Je discute aussi. La gauche, dont je suis, est composite, alliage fragile dont les figures tutélaires veillent sur la bonne mésentente. Il semblerait que, pour des raisons qui m'échappent, le confort de l'opposition serait préférable à une possible gouvernance, ce sont les bruits qui courent dans les appareils. J'ai entendu ce discours il y a très longtemps dans les bouches des leaders de droite avant l'élection de Mitterrand en 81, sur l'incapacité organique de la gauche à gouverner, nous ou le chaos. Nous connaissons la suite, si bien que 40 ans plus tard, la gauche de pouvoir fait tout pour passer inaperçue quand elle s'y trouve et accuse la gauche de rupture de mauvaise volonté dans la marche vers le pouvoir.

Je vous le dis, ce n'est pas gagné.

Bonne journée

La bande-son est célèbre, le film l'est moins, histoire très triste magnifiquement interprété.

Images Inde 201

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