L'embellie d'AUDUR AVA OLAFSDOTTIR aux Ed Zulma
Avis paru dans BABELIO
Je ne sais quoi penser de ce livre. La garde d'un enfant qui se transforme en quête et rencontre d'hommes est un itinéraire improbable. Les personnages sortent de la nuit, sous une pluie battante, au hasard d'une route semée d'embûches. L’enfant et l'héroïne s'apprivoisent, elle apprend au fil du chemin comment fonctionne un enfant mal-voyant, s'attache, et lui de même.
Le rythme très particulier du livre correspond à des conditions climatiques et géographiques islandaises, à l'incongruité de la promenade d'un enfant avec une personne qui n'est pas sa mère, le regard porté par autrui, qui oscille entre l'interrogation et la mansuétude.
L'histoire est bancale, alterne les aventures d'une femme en instance de divorce, cherchant à s'évader de sa condition de future divorcée, disponible, et une nounou en apprentissage rendant service à une amie, elle-même socialement un peu en marge.
Elle se considère de prime abord comme inapte à ce rôle, que la profession de linguiste éloigne de la réalité prosaïque qui constitue, selon elle, l'éducation d'un petit enfant. Elle parvient néanmoins à établir un lien, celui-ci constituant l'essence de ce texte désarçonnant.
Moins indispensable que Rosa Candida, ce livre se laisse lire, sans plus.