Paupérisation / Il est 10h28 le 2 décembre 2024
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Peter Gabriel - Don't Give Up (ft. Kate Bush)
The official Don't Give Up video. Directed by Godley and Creme. A standout track from Peter's fifth studio album and the first one to have a proper title: So was a watershed release in his career ...
Un thème à trouver le matin, après le bol de café, n'est pas évident. Le rêve de la nuit tape l'incruste, l'heure du rendez-vous médical à neuf heures approche. L'attente du déclic laisse apparaître. Il est huit heures. Le patron de Peugeot démissionne, le théâtre parlementaire, je l'ai déjà dit, ridiculise un peu plus l'instance démocratique, élue par nous, et nous avec. L'habitude des joutes et autres rappels au règlement peut amuser ou susciter un haussement d'épaules, au fur et à mesure que la perspective du 49/3 se précise. La censure brandie par M.Le Pen a un côté indécent, elle qui se trouve sur le banc des accusés, qui peut se retrouver réduite au silence par des juges qui semblent fort agacés par la posture victimaire.
Les constructeurs automobiles sont dans la tourmente, l'Allemagne vacille, un modèle économique atteint ses limites. L'industrie métallurgique, symbole du capitalisme industriel, pousse son chant du cygne. La bascule des coûts a raison petit à petit d'entités nées à une époque où l'Europe était seule au monde.
Marx avait prédit; selon une formule célèbre "la paupérisation du taux de profit". L'impossible équation d'un coût de production trop élevé allié à un versement impossible de dividendes, lui-même prisonnier de salaires trop élevés. Si vous rajoutez des matières premières absentes, achetées ailleurs à un tarif non maîtrisé, vous vous retrouvez dans un cul de sac par ailleurs prévisible. L'autruche regarde sous le sable, par peur et par défense, la disparition de l'ennemi de son champ de vision atténue sa dangerosité, au moins le croit-elle. L'Europe est une posture de ce type sur le plan économique. Dans le champ politique, nous n'en sommes plus là depuis longtemps, l'inexistence de réponses communes aux défis géostratégiques est un délice pour ses ennemis potentiels, l'arrivée du sieur Trump au pouvoir risque de précipiter un peu plus la dissolution d'une future-ex-puissance politique, qui fut en devenir, une idée quand les données étaient figées, le pensait-on, pour l'éternité. La guerre froide avait ceci de rassurant que l'adversaire était clairement identifié, issu d'un conflit mondial dont l'horreur absolue laissait espérer que l'homme avait toucher le fond de son ignominie et ne pouvait qu'aspirer à un monde meilleur.
Que nenni !
Le modèle économique triomphant quelques décennies plus tard ne peut agir comme un moteur consensuel, il contient les germes de la concurrence, c'est sa raison d'être. Sur la ligne de départ, il y a plus de monde, chacun fourbit ses armes. Depuis 35 ans, la guerre économique fait rage, les lois du marché régissent la planète, sans frein idéologique dont le passé a montré l'inefficience.
En 2024, il n'y a plus de blocs, juste des assemblages disparates, fluctuant au gré des intérêts du moment, le court-termisme flatte la réactivité des élites, les ententes fondamentales tiennent lieu de rhétorique, discours prononcés à intervalles réguliers lors de grandes messes aussi stériles que des offrandes aux divinités, quelles qu'elles soient.
La paupérisation ne touche pas que le profit, elle touche les esprits me semble-t-il, un nivellement, une nécessité économique lié à une standardisation de nos modes de vie, la taylorisation dont Ford rêvait appliquée à l'échelle planétaire : une voiture électrique pour chacun, un téléphone satellite pour tous, toile d'araignée en place nous reliant toutes et tous les un(e)s avec les autres.
Je m'emballe, on se calme, comme dirait quelqu’un : ce n'est pas bon pour ce que tu as...
Qu'est-ce que j'ai ?
Oh, rien, tu n'es jamais content...
Allez, bonne journée
Un duo pour un tube, ne lâches rien disent-ils.
Comme dans les images, 2016 en Inde.