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Peut-être / Il est 9h59 le 18 décembre 2024

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Un retour sur la grève de Saint-Brieuc, histoire de prendre contact avec le réel, rien de tel que la contemplation d'une surface changeante sous le soleil, camaïeu d'une noble austérité, de celle qui vous donne à voir l'essentiel, par delà les futiles artifices du quotidien, de ceux qui vous brouillent le jugement, amoncellement de biens noyant notre lucidité.

L'infinie nuance s'invite entre deux images, aucune n'est identique, le glissement d'un nuage interfère, crée avec son pinceau une touche ombrée, le ruisseau et son reflet fixent notre regard.

C'est ainsi, la balade sur le sentier, mille fois entreprise, donne le la, musique douce, le piano à peine effleuré s'inscrit de manière indélébile dans le corpus de mes souvenirs, là-haut sur la pile, en attente de tri.

Ce sont les dernières images, souvenirs en phase de création. Le processus est intéressant, celui de ces instants remarquables qui restent en mémoire, longtemps, figés pour l'éternité de votre passage sur terre. Pourquoi avons-nous gardé précieusement ces moments particuliers, quelquefois insignifiants, une répartie, un échange avec un proche, le regard d'une inconnue ? J'ai de ces lamelles de vie ( je n'ose dire tranches) qui réapparaissent de temps à autre, sans aucun sens caché, non, un mot, importantes dans le contexte, mises en relief, révélées dans l'alchimie du temps qui passe.

La bande-son d'aujourd'hui évoque une belle histoire d'amour, de celle qui inspire une vie.

De ces milliers de clichés qui s'empilent, le haut de la pile est la plus visible, partie émergée de l'iceberg qui, petit à petit, fond et disparaît dans l'océan d'une mémoire sélective ou défaillante.

Peut-être ...

Bonne journée

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