Poséidon / Il est 8h37 le 23 décembre 2024
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Wild Horses - The Rolling Stones 1995
The Rolling Stones 1995 Childhood living is easy to do The things you wanted I bought them for you Graceless lady you know who I am You know I can't let you slide through my hands Wild horses ...
Dernière ligne droite de l'année 2024, que nous refermerons sans regret, ni plus ni moins que l'année 2023, en prévision de l'année 2025, pas de raison de penser qu'elle sera meilleure ou pire.
Une de plus, comme dit l'autre accoudé à son comptoir, qu'il tient fermement de peur qu'il ne s'écroule sous le poids des piliers qu'il supporte depuis la nuit des temps, temps incertain, météo fuyant la folie des hommes, vents s'engouffrant dans les voiles à défaut d'autres refuges. Les bateaux surfent sur des vagues gigantesques, se croisent sous le regard inquiet de louves et de loups de mer, qui n'en croient pas leurs yeux, l'océan se rebiffe, gonfle ses biceps iodés. Qui sont ces importuns violant mes espaces vierges, les derniers que ces êtres assoiffées de dépassement de soi tiennent à dompter. Il n'en est pas question, je suis sur mon territoire, Poséidon me l'a promis.
Les montagnes d'eau se dressent face aux intrépides marins, la coquille de noix se joue de ces monstrueuses et ridicules masses d'eau, elles flottent, descendent la crête des vagues, rebondissent et se jouent des maladresses d'une mer déchaînée à l'impuissante furie.
La bataille n'aura pas lieu, dans un commun accord, les serviteurs de l'eau parlent au dieu de la mer, calment son courroux, lui parlent d'humilité et de courage, vantent sa puissance et son immense sagesse. Poséidon, la main lissant sa barbe, se rengorge et calme le liquide vengeur.
C'est bon dit-il, vous pouvez passer.
Les esquifs ainsi épargnés purent regagner le port, la circumnavigation s'achevant dans la joie des retrouvailles.
Je ne sais si les profondeurs océanes abritent une quelconque divinité, si tel était le cas, elle s'amuserait sans doute de ces pêchés d'orgueil, les derniers destriers prennent leur envol pour un tour du monde, vite, de plus en plus vite, le temps s'allie au vent, imprévisible ami.
La voile est un sport de patience, la lenteur est le propre de ce moyen de locomotion, le silence de la mer octroie à qui sait l'apprécier des moments de sérénité, seul sur ce mouvement perpétuel, il paraît dérisoire à mes yeux d'aller contre.
Chaque jour, je regarde l'avancée de ces voiliers, admiratif, regarde les images de ces femmes et de ces hommes, devinant les éléments dans le sillage en arrière-plan.
Bravo.
Je reste au port, non loin de voiliers dont le nom pourrait être "Restakai", "J'mela pète", ou autres sobriquets moqueurs.
La bande-son de nos amis les Stones, belle ballade assez rare dans leur répertoire.
Et les images ensoleillées, loin des quarantièmes rugissants...
Bonne journée