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Le livre / Il est 8h54 le 23 janvier 2025

Publié le

Le livre / Il est 8h54 le 23 janvier 2025
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La magie du livre opère, les voyageurs avaient observé ce phénomène depuis longtemps. Un Terrien de base passait son chemein quand il croisait l'étal d'un marchand ambulant de papiers imprimés, il ne savait pas lire, déchiffrer tous ces signes mystérieux couchés sur le papier, matériau qui ne pouvait servir, pour ces êtres rustres, qu'à de basses besognes. Par extension, le voyageur chargé de cet aspect de la vie terrestre, s'aperçu que les vols par effraction dans ces commerces étaient nuls, pratiquement inexistants. Des boîtes d'accès gratuit proliféraient sur le domaine public sans que cela suscitat le moindre larcin, ou un simple mouvement de curiosité. Cet objet était décidément l'idéal cheval de Troie dont nos protecteurs avaient besoin. La technologie d'outre-galaxie digéra les données, forme, matière, format et accessoirement contenu, le plus commun serait une suite de lettres, noir sur blanc, pas d'images. La suite serait techniquement impossible à expliquer.

Clarisse atterrit à l'heure du déjeuner. Un émissaire des voyageurs l'attend, l'accompagne jusqu'à son hôtel. L'idée est simple, lui dit-il.

" Les visites à la Maison Blanche sont encore interdites aux étrangers, je vous donne ce passeport américain, dûment enregistré. La visite est à 15h30, avec d'autres citoyens. Le nouvel élu entre de son palais floridien vers 16 heures, il tient à ce que tous ses déplacements soient filmés. Voici, une carte de presse, une caméra miniature, modèle CNN, autorisée, vous serez aux premières loges, dans les effluves de l'eau de toilette du monsieur. Dans l'attente de son arrivée, pendant la visite publique, le livre que vous aurez en main, d'un air détaché, sera un guide des lieux, les codes inscrits sur ces feuilles sont volatils et contiennent une substance nanographiée, imperceptible, autonome, qui reconnaîtra instantanément l'ADN de l'homme qui nous intéresse. Ouvrez ce livre au passage du président, tout en filmant ses mimiques habituelles, la diffusion cutanée sera sans douleur pour lui, invisibles et intraçables. Pas plus d'explication pour le moment. Vous reprenez votre place dans la visite et ressortez avec la foule de bons et loyaux sujets. Des questions ? "

Clarisse :

- Et ensuite ? s'enquiert-elle sur un ton neutre, sentant une présence anxiogène s'immiscer en elle.

- Nous nous retrouvons à New-York, Cinquième avenue, sur le parvis de la cathédrale Saint-Patrick, après-demain, vers 11 heures. Faites un peu de tourisme et ne vous inquiétez pas, je vous sens fébrile, nous sommes ici incognito, la suite dépassera la légère anxiété qui vous habite. A bientôt.

L'homme quitte Clarisse à la porte d'entrée des visites au public de la Maison-Blanche, s'éloignant d'un pas tranquille, sourire aux lèvres et casquette en tweed d'une élégance toute britannique. Clarisse remarqua ce détail, souvenir enfoui refaisant surface.

Elle entre dans l'enceinte, portique de sécurité, fouille au corps, scan du passeport , le livre dans le bac franchit le tunnel. Elle est dans le sein des saints. Un haut-parleur annonce l'arrivée imminente de l'hôte, le bruit d'un hélicopère en atteste. Clarisse quitte le groupe, arbore la carte presse, demande où se trouve le point presse, prétextant son inexpérience de jeune journaliste. Elle y est, les confrères se bousculent.

Un balcon surplombe la pelouse où s'est posé l'engin, une porte s'ouvre, l'escalier télecopique en sort, et il est là, crinère blonde au vent. Les pales s'arrêtent. Il sort, foule la pelouse et se dirige vers l'aéropage qui trépigne.

Clarisse s'est faufilée, livre en main, caméra dans l'autre, le regard torve du président la fixe un instant, une jolie femme en tailleur dénote, elle sourit malgré elle, ouvre le livre, tel un carnet de notes. Il s'arrête pour s'adresser à la presse, un impromptu, les services de sécurité se crispent, un bon mot et le maître des lieux disparaît dans les locaux.

Elle poursuit la visite, quitte le bâtiment et rentre à l'hôtel.

Une journée de libre, elle le croit, nous verrons demain.

Bonne journée

 

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