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Le chant du prophète de PAUL LYNCH aux Ed Albin Michel

Publié le

Ce n'est pas un chef d'oeuvre, loin s'en faut. Je suis allé au bout de l'histoire, curieuse pirouette finale. La mise en place du système totalitaire se fait petit à petit, classiquement, par des attaques aux libertés individuelles visant notamment des leaders d'opinion, celles et ceux qui défendent lesdites libertés. Un syndicaliste, un journaliste, puis le passage en force de valeurs très droitières, inspirées de régimes autoritaires, la montée en puissance du parti, structure tutélaire de tout régime dictatorial. La ficelle est un peu grosse dans le remplacement aux postes-clés par des fidèles membres du parti, aux caractéristiques caricaturales, descriptifs à l'appui de gens veules ou violents. le tout se fait sous le regard d'une famille dont le père disparaît rapidement de la circulation, laissant sa femme se débrouiller avec des enfants sur lesquels elle a peu d'autorité. le délitement suit son cours, le parallèle entre la désagrégation de sa cellule familiale et celle de la société, l'apparition d'une guerre civile via une armée rebelle fort "téléphonée", tout se conjugue de manière assez désordonnée. A aucun moment, on ne sent le pourquoi de ce virage fascisant, ni le fondement idéologique qui le sous-tend. le choix d'un personnage central féminin centré sur ses problèmes affectifs noie toute analyse politique potentielle. Un père inutilement atteint de la maladie d'Alzheimer ajoute à l'éparpillement, écarts narratifs multiples.
Je cherche encore un sens et un crédit quelconque à accorder aux derniers développements, absurde disparition d'un des enfants, sordide description d'une mort inexplicable.
Je me suis posé la question si le dénouement, toujours en suspens, ne sortait pas du contexte, tout droit inspiré de faits d'actualités géographiquement situés ...ailleurs.
Décevant, pour ne pas dire plus.

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