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So long / Il est 9h23 le 2 février 2025

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Peu de mots aujourd'hui.

La sécheresse sévit. Quand le verbe se fait rare, les muqueuses déshydratées peinent à déglutir, intimidées par le vide qui s'ouvre sous une glotte sans vie, le trou noir d'un système intérieur réclame son dû :

J'ai faim, crie-t-il, l'écho stomacal amplifie la douleur d'un corps qui se meurt.

Les mots, vois-tu, ne sont qu'un assemblage de codes arbitraires, vaines tentatives de traduire un flux ininterrompu de signes, de stimuli. Jamais de repos, je me couche dans l'herbe, je regarde le ciel, je pense à toi, à eux, aux autres, à toutes et à tous, celles et ceux, passés, dépassés, trépassés, avec le (e) pour le genre qui donne de la voix. Je vous le concède volontiers, vous méritez ces cris, j'entends le chant des oiseaux, douces mélodies, j'entends ta voix qui dit ces mots qui aujourd'hui me manquent, dis les moi, souffle moi dans le creux de l'oreille ce que j'aurais aimer entendre.

Ta voix s'est tue, la faucheuse ne fait pas le tri, elle se promène, elle est silence, sa silhouette se découpe sur l'horizon, du haut de la colline, elle se retourne et me toise :

- à bientôt...

Je respire l'herbe fraîchement coupée, je deviens végétal, peut-être m'oubliera-t-elle, comme jadis tu le fis, comme aujourd'hui je le fuis, comme toujours je ne puis.

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