What else ? Nothing, my dear, nothing / Il est 6h28 le 27 octobre 2025
Il est cinq heures (55), Paris ne s'éveille pas ici, en fait, ici, rien ne s'éveille vraiment, quelle que soit l'heure. Une séquence images, symbole s'il en est des paysages vus de ma terrasse et quelques kilomètres plus loin, le fleuve qui arrose la vallée. Celui-ci a pris de l'embonpoint, les pluies automnales font leur office. Vous avez compris, pas âme qui vive dans le bocage, un panneau non loin annonce " une chasse en cours " dans le petit bois derrière chez moi, nous sommes dimanche et dimanche, ici, c'est " chasse ". Je m'éloigne vers des cieux plus paisibles, un bord d'eau entre deux averses donne quelques couleurs, le chien pique ses sprints, je tapote, je filme, j'envoie, j'appelle la bête, qui n'entend rien, me regarde et reprend ses exercices, la race est cabocharde. L'averse reprend, j'appelle, je dégouline, lui aussi, il vient repart puis se décide, il est vrai que le chien mouillé constitue une fragrance très courue dans l'habitacle du véhicule. Le maître et son chien s'ébrouent avant de reprendre la route ( le chemin ), coin du feu et gamelles respectives.
La sollicitation est le propre du chiot de cinq mois, même quand il pèse 19 kilos, il suit la courbe de croissance, j'ai vérifié, fourchette haute pour être complet.
Très loin d'ici, en Argentine, le suffrage universel montre ses limites, dans une élection législative dans laquelle le peuple saigné à blanc vote pour son bourreau, renforce son pouvoir afin qu'il puisse continuer le massacre, à la tronçonneuse pour celles et ceux qui ont suivi. Le surréalisme défie toute logique, c'est un courant artistique qui casse les codes, un peu rebelle, c'est ce côté-là qui doit plaire. La soupe n'en sera que plus maigre, pas grave, demain est un autre jour chez Ubu roi.
Il sont bien élu Trump, deux fois, ils éliront qui ils voudront, s'ils ne touchent pas trop à ma retraite, la Loire ne quittera pas son lit et moi non plus ce jour-là.
Je me vautre dans le fil d'actualité du réseau dit social, dans lequel je retrouve en version nauséeuse ce que j'entendais au bistrot d'un village il y a quelques années (bistrot fermé). Il y a un bar non loin d'ici, face à l'épicerie la plus proche. L'écran protège des coups, pas des mots, avec des fautes, c'est du lourd.
Hitchcock hier soir, le film a 70 ans, il les fait. Comme au musée, l'on peut s'amuser à visiter les appartements de ce temps-là, les tenues vestimentaires, les délicieuses réparties, politesses exquises avant l'horreur, ah, ce ciseau. Point de sang giclant de partout, l'homme est mort, la dame est sous le choc, le mari aussi...
Damned !
Vu ce film maintes fois, un poil suranné mais le charme enclenche un mécanisme qui vous tient en haleine, la précision chirurgicale est remarquable; si je puis dire.
Dutronc et sa nonchalance, distance qui me serait bien utile en ces temps solitaires.
Images dont j'ai mentionné le séquençage,
what else ?
Nothing, my dear, nothing...
Bonne journée
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