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Casser du sucre à la pioche d'ERIC LOUIS aux Ed du Commun

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Avis paru dans BABELIO

Dans les définitions du mot "Littérature", l'aspect esthétique revient systématiquement. le genre, nouvelle, poésie, roman ou chronique définit un mode formel. Peut-on considérer une enquête journalistique comme de la littérature ? L'imaginaire rentre également dans le champ d'analyses, quand il comble les lacunes d'un récit fragmenté par une perte mémorielle.
Je note ceci dans mon avis de lecture car cet ouvrage m'a été donné à lire dans le cadre une liste concourant pour un prix littéraire. C'était le dernier de la liste. le sujet traité est grave:
Les accidents du travail et leurs conséquences ainsi que l'injustice flagrante dans le traitement social et judiciaire. En soi, la légitimité de l'écriture n'a pas à être justifiée, l'information doit circuler, la genèse des causes de la mort d'un homme dans l'exercice de son travail (dangereux) doit être documentée. le métier de cordiste consiste à nettoyer des silos pour les vider de leurs résidus, ceci dans des conditions où les normes de sécurité doivent être drastiques et ne le sont pas toujours. Les responsabilités en cas d'accident, et de décès, doivent être établies. Ce livre est à charge envers l'entreprise et le sous-traitant qui se sont défaussées sur la victime. En dernier recours, un tribunal ( ici à Saint-Brieuc) finira par établir cette responsabilité, plusieurs années après l'accident. Ce n'est pas un roman, ni une nouvelle, ni une chronique, c'est un CRI sur l'injustice dont sont victimes les accidentés du travail et leurs proches.
C'est la seule justification de la présence de ce livre dans la sélection du prix Louis Guilloux 2024, écrivain humaniste soucieux du bien-être de ses contemporains.
L'écriture n'a rien de précieuse, elle établit des faits, démonte des mécanismes, décrit des souffrances, des émotions et des sentiments, avec les maladresses de la sincérité.
L'authenticité est une autre de ses qualités, pas la moindre dans une sélection où les faux-semblants sont légion, la posture une règle et les "phrases" des songes creux.
A lire pour le témoignage.

La chanson de Ferrat m'a paru la plus appropriée.

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Le rêve du pêcheur d'HEMLEY BOUM aux Ed Gallimard

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Avis paru dans BABELIO

Lumineux est le bon adjectif pour qualifier ce roman. Il raconte une histoire, plusieurs devrais-je dire. Un pays, le Cameroun, nous est conté au travers de la vie d'une famille, des bouleversements sociologiques et économiques, à la source des problèmes à venir, de ceux qui construiront les destins de trois générations de Camerounais. L'acculturation y est décrite de l'intérieur, l'irruption d'une marchandisation de la vie casse le tissu social, broie les âmes et les repères ancestraux. Un enfant de ce chaos cherche dans sa vie d'adulte une issue, poussé par les circonstances, en France où il se révèle, épousant en creux les valeurs de son nouveau pays. Miné de l'intérieur, il retourne en son pays d'origine, y cherchant des réponses, assemblant les pièces d'un puzzle identitaire.
Les passerelles s'établissent entre les deux mondes, la filiation intérieure permet une fusion, magique miracle très au delà de nos rationnelles certitudes.
Beau livre d'une humanité multiple dont nous avons besoin aujourd'hui, à l'heure des exclusions multiples et des tabous liés à l'ignorance crasse de nos contemporains.
A lire de toute urgence.
Merci.

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Odette Froyard en trois façons d'ISABELLE MONNIN aux Ed Gallimard

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Avis paru sur BABELIO

Les critiques que je lis sur ce roman me laissent admiratif. L'itinéraire intellectuel est habilement démonté, analysé, les mots justes sont trouvés pour décrire une recherche d'identité. J'ai eu deux grands-mères, très différentes, vivant dans le même village. Je pensais à elles en lisant ce livre. le destin d'Odette Froyard n'est pas banal, il est même remarquable. Les guerres du vingtième siècle ont bouleversé la vie de millions de Français, détruit directement ou par ricochet des familles entières. Elle invente une histoire d'amour, ou a-t-elle existé. J'ai décroché, je l'avoue, à ce moment de la narration. Peu importe la véracité de l'idylle, elle sauve et explique un texte qui s'avère être une longue recherche dans les archives diverses et sur Internet, une quête généalogique un tantinet documentaire. Croiser les destins de réfugiés protégés par la franc-maçonnerie donne un relief inespéré, une dramaturgie dans laquelle la Shoah apparaît dans toute son implacable horreur. Odette a aimé, ou pas, ce garçon... L'espérance vaine crée une vie parallèle, une schizophrénie maîtrisée. Je croise des mamies dans la rue, plusieurs habitent mon immeuble, que cachent-elles derrière leur visage paisible ?
Et je repense à mes aïeules, l'une est décédée, j'avais 21 ans, l'autre, j'avais 50 ans.
Les guerres sont passées par ce village, les deux, la première surtout a dévasté les villages bretons, plus de cent noms sur le monument aux morts, saignée en ce début de siècle, sans compter les éclopés. J'en reparlerai.
L'autrice cherche ses repères personnels en période de pandémie, décidément propice à l'introspection.
L'ouvrage est elliptique et nous concerne toutes et tous. A chacun de voir, en 2024, s'il y a nécessité de fouiller le passé en quête de sa propre identité.

Lecture dans le cadre du prix Louis Guilloux 2024

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Livresque / le 29 mai 2024

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Livresque / le 29 mai 2024
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Livresque / le 29 mai 2024
Livresque / le 29 mai 2024

Un concert de Sting au Panthéon, il fallait y penser, c'est un pur bonheur.

Un film qui m'épate, cela n'était pas arrivé depuis longtemps. Une surenchère baroque d'un metteur en scène qui n'a rien à prouver et fait ce qu'il veut, cela explose les compromis que l'on pressent, les acceptations foireuses de censeurs de tous poils, médiocres critiques et contempteurs frileux d'un cinéma dit " d'auteur", pontifiants et logorrhéiques.

C'est dit. Vous avez le droit de ne pas apprécier.

Une fiction peut en chasser une autre, j'ai terminé ma dernière prose que je sens mal fagotée.

Des corrections m'attendent sur les écrits antérieurs. Un courrier-type est arrivé d'une prestigieuse maison d'édition, quatre mois après l'envoi, un refus, inutile de préciser.

J'attends également un livre d'une autre maison au savoir faire indéniable, d'un autre genre, un livre d'art, monographie de Vermeer, le peintre aux 37 tableaux, pas un de plus.

La vie avec les livres est un univers en soi, le passage d'un monde à l'autre. Je lis aussi, cela m'arrive, en proie à la lecture des titres de la sélection du prix Louis Guilloux, dix titres dont les critères de sélection ne paraissent de plus en plus...étranges. J'en suis au neuvième, recherche de mémoire tournant autour d'un personnage non-existant , en ce sens que la dame sans relief a tenté de passer inaperçue, sauf que sa petite-fille en a décidé autrement et tente désespérément de lui trouver une personnalité remarquable, que l'on remarque (sic).

L'intention est louable, le livre l'est moins si ce n'est 250 pages de déceptions et de découvertes insignifiantes au hasard des archives et autres butinages sur Internet.

Cela valait-il un livre ?

J'en suis à la page 190 ce matin. Je continue car je suis consciencieux mais c'est comme le pudding de Tante Hortense, histoire de ne rien laisser dans l'assiette.

La vie au milieu des livres demande des trésors d'imagination dans le rangement et le classement (aléatoire).

La place manque.

 

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Désert / le 28 mai 2024

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Désert / le 28 mai 2024
Désert / le 28 mai 2024
Désert / le 28 mai 2024
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Désert / le 28 mai 2024
Désert / le 28 mai 2024
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Désert / le 28 mai 2024
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Désert / le 28 mai 2024

On a encore le droit de dire des mots désagréables sans passer pour un mauvais coucheur ? On peut éteindre son poste et retourner sous la couette, si tu n'es pas content, de mettre des bouchons dans les oreilles et un masque de sommeil.

Hurler dans la nuit sans finir avec une camisole ?

Aller dans le désert serait la meilleure des solutions, et ne pas se tromper de dunes ou d'éboulis.

Un désert de lave ou de sable rouge, loin de toute animosité, sans bestiole dangereuse, serait l'idéal.

Je vous assure que c'est un idéal, de se faire télé-transporter et hop !

Le bleu transparent d'un ciel immaculé tranche avec le rouge brique d'un minéral inconnu, ferrite à l'état pur, un lézard vert translucide vous regarde, interloqué, vous n'êtes pas seul et au loin, un arbre, misérable et décharné, à l'ombre étique sous laquelle une vache vous regarde ou vous le croyez, mais non, elle secoue la tête, harcelée par une nuée de mouches. Il fait si chaud dans le désert australien, le végétal est une denrée rare, les herbes sèches sont le dernier témoignage d'une humidité virtuelle, survivance de la dernière pluie ou de la rosée de fin de nuit.

Je regarde les deux êtres vivants, le lézard a disparu, le bovidé me dédaigne, cherche l'ombre qui a tourné. Sur le promontoire, la vue à 360 degrés donne le tournis. Rouge et bleu, et moi au milieu, aucun repère sur l'horizon.

Seul, le luxe suprême m'habite. La plénitude m'envahit petit à petit, je m'assois.

Le taïpan ondule sur le sable, se faufile entre les buissons. Il est là, chez lui et je le dérange. Il m'a vu, entendu, j'ai perturbé sa solitude royale, au maître des lieux.

Je ne l'entends pas.

Il passe, s'arrête, tourne la tête, je l'ai vu, tétanisé je suis. Il me toise puis reprend son chemin et disparaît derrière le monticule.

C'est le serpent le plus venimeux qui soit. Il vous mord ici, les neuro-toxines cheminent, vous paralysent en quelques minutes à peine et c'est la fin.

Et ici, personne ne vous entendra crier...

Mais je suis là, plusieurs années après, à vous raconter un grand moment de solitude.

Tout le monde y pense nous chante Cabrel, oui, tout le monde... regarde ailleurs, enfin presque.

Le street art près du port égaie les lieux.

 

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Ame sensible / Il est 7h44 le 27 mai 2024

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Ame sensible / Il est 7h44 le 27 mai 2024
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Ame sensible / Il est 7h44 le 27 mai 2024
Ame sensible / Il est 7h44 le 27 mai 2024

De nouveau sur une route virtuelle, ouverture récente vers des aventures diverses, esprit disponible bienvenu sur un blog d'expression sur lequel chacun peut et doit dire ce qu'il a VRAIMENT à dire.

Une bande-son d'un film ancien, dont j'ai lu qu'il était le long métrage préféré du metteur en scène Christopher Nolan. Bienvenue à toi, dans le fan club de BLADE RUNNER dont je fais partie.

Images de France, 2022.

Un test bêta pour ce nouveau support.

 

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