La bande-son du jour a pour mot-clé l'empathie, qui n'est pas un gros mot, je le précise.

Je voyais des gens applaudir à Dublin lors du match de rugby entre l'Irlande et la France quand A.Dupond sortit, blessé, hommage à l'adversaire que je trouve aujourd'hui singulier. Les règles de ce sport sont complexes mais les comportements y sont simples dans l'affrontement, le respect de l'autre n'en étant pas le moindre. Il existe des îlôts étranges, hors du temps.

Les images de polo que j'inflige aujourd'hui sont dûes à un concours de circonstances grâce auxquelles nous croisâmes le chemin du maharadjah de Jaïpur, grand joueur de polo. Un entre-soi d'une époque révolue tout droit sorti d'une superproduction anglaise nous permit de dîner le soir chez le commentateur de ce match. Ces gens se congratulent entre eux, étonnante parenthèse avant de replonger dans la vraie vie indienne.

Le fort d'Amber, colossale forteresse rivalise avec les autres constructions du même type, à voir, et ne pas monter à dos d'éléphant, ce que je fis il y a vingt ans, ne pouvant me déroger à l'obligation du groupe. Nous montâmes à pied, exercice agréable avec une météo idéale. Les animaux ne sont pas très bien traités, on attend l'interdiction mais comme souvent ici, les nécessités économiques priment sur toute autre considération.

Pas de commentaires sur la pitoyable actualité, le fait le plus abject réside dans la coupure d'électricité de la bande de Gaza... On ne sait que dire.

Bonne journée

Jaïpur continue aujourd'hui de nous émerveiller, entre le palais des vents, le fort d'Amber et le bazar au sein de la vieille ville cerné de ses murs roses.

Demain, une surprise, impromptue pour nous aussi, et unique je le pense, il ne me sera pas donné d'assister à ce genre d'évènement à moins d'un concours de circonstances hautement improbable.

Dans l'actualité immédiate, le chaos ambiant devient la routine, si bien que l'on n'y prend plus garde. Il est vrai que les vaticinations trumpiennes liées à la sinistre face poutinienne pourraient être tournées en dérision tant la veulerie de ces gens se voit de plus en plus, le cynisme sans complexe s'étale devant d'autres responsables qui semblent tétanisés par ces faces hideuses de ce que l'homme produit de plus immonde. Pourquoi ne pas leur dire tout haut ce que la plupart pense tout bas ? Y a-t-il un homme ou une femme politique européenne qui puisse face caméra leur dire dans un anglais bien gras ce qu'ils sont ?

Histoire de soulager, de verbaliser par l'excès de langage, sans résultat tangible certes, mais de poser les jalons d'un nouvel ordre lexical.

La bande-son du jour est aux antipodes de ces remugles de toilettes, dans les vocalises exceptionnellement pures de Kate Bush sur un thème tout aussi rare dans son romantisme exacerbé.

Merci Kate, on ne t'oublie pas, belle et danseuse féline...

Bonne journée

La bande-son du jour se réfère à la mort de quatre étudiants manifestant contre la guerre du Vietnam en 1970, tués par la police.

L'agression de Trump contre le monde de la connaissance ne saurait rester sans réactions, j'ose espérer. La girouette prend le vent chaque jour, rendant toute négociation sur l'Ukraine totalement imprévisible. A qui profite le crime d'incompétence ? A personne, il semblerait que Poutine aimerait sortir de cette guerre avec les honneurs, mais la difficulté de discuter avec son nouveau pote rend la ligne de négociation très fluctuante. Les Russes à Paris sont envisagés sans rire par Macron, hypothèse censée nous faire peur et mobliser nos sentiments nationaux. Poutine ne peut venir à bout de l'Ukraine en trois années de guerre, on ne voit pas trop... Le petit prince aimerait bien mais il se mélange les pinceaux en pseudo-leader du monde libre.

Journée internationale du droit des femmes aujourd'hui, je ne sais pas, et les autres jours de l'année ? Je ne discute pas le sujet, incontournable et sur lequel le travail sans relâche se doit d'être mené. Dans nos comportements d'homme, en premier lieu, dans l'égalité des salaires, et la parole libérée, dont chaque jour nous apporte son lot de maltraitances et de révélations sordides. N'étant qu'un homme, j'ose espérer avoir été jusqu'ici à la hauteur...

Les images de Jaïpur aujourd'hui et demain, sa foule et ses monuments dont le Jardin d'astronomie n'est pas le moins surprenant, j'y rajouterai le mot "astrologie", chaque moment important étant soumis ici à une bonne conjonction de planètes. Le calcul des positions planétaires se fait via de savants instruments, taille réelle dont la précision défie la raison, construit au 18ème siècle.

A suivre.

Bonne journée

Sur un éperon rocheux se dresse une forteresse impressionnnante, du 16 ème siècle. Elle est proche de temples datant du 14ème, aux sculptures et bas-reliefs d'époque. Les batailles de l'époque entre maharadjas ont nécessité la construction de multiples bastions, dans toutes les villes où nous sommes passés, surpassant dans le genre ce que nous connaissons chez nous.

Il est étonnant de constater un lien de parenté, selon moi, entre les danseuses représentées sur les temples du 14ème et celles que j'ai pu voir à Angkor, antérieures sur des bas-reliefs élaborés entre le 10ème et le 13ème siècle. Le syncrétisme religieux entre l'hindouisme et le bouddhisme est souvent évoqué, les interactions de rites existent.

Demain, le périple continue via Bundi, autre forteresse imprenable avant de plonger dans la foule bigarrée de Jaïpur, capItale du Rajasthan.

L'actualité prend le pas des valses-hésitations du grand blond, qui vient de reculer face au Mexique et de se faire sermonner par la finance. Le danger réside ce jour dans la remise en questions de travaux scientifiques, de budgets universitaires et de collaborations internationales dans une course improbable vers un obscurantisme, qui n'est pas sans rappeler Savonarole, le régime nazi et autres mises au pilori de la connaissance. Cela ne durera qu'un temps, on peut y croire.

A demain

Bonne journée

Comme nous avons été experts en épidémiologie, nous le serons bientôt en géopolitique. La multiplication des expertises donne des angles intéressants dans l'analyse de la situation anxiogène, voulue comme telle, chaque jour apportant son lot de vociférations. J'apprends ce matin, ce dont on pouvait se douter, que les agriculteurs américains commencent à râler quand ils lisent leurs factures à venir des denrées (engrais, pesticides) conçues et fabriquées au Mexique et au Canada, des multiples outillages fabriqués ailleurs. Le but de relocalisation primaire voulu par Trump n'a pas été pensé, c'était un slogan. Les firmes américaines fabriquent ailleurs quand c'est moins cher, comme toute entreprise. Un claquement de doigt ne les fera pas revenir, elles vont augmenter leurs prix d'autant. La stupidité abyssale du processus commence à se voir au fil des articles de journaux financiers, les mêmes ayant soutenu "The big mouth" lors de l'élection. L'affligeante sortie du vice-président sur les armées européennes, suintant le mépris, et le rétro-pédalage qui suivit montrent une totale méconnaissance et un aveuglement digne d'un potentat africain après un coup d'état.

Ces gens sont juste incompétents, certains américains vont s'en rendre compte très rapidement, plus vite que nous, plus vite que les Ukrainiens, le temps qu'une volte-face n'intervienne.

Aujourd'hui, nous sommes à Udaïpur, visite du City Palace, balade sur le lac, suite demain.

Un tube de Sting en d'autres temps

Le sel des ouvrages de cette autrice réside dans les petites surprises dans le déroulé de l'histoire qui nous ai conté. La pudeur inhérente à la narration japonaise ayant trait à la famille donne un ton anodin, badin, voire quelque fois un peu naïf, candeur jouée ou réelle. Il en résulte ici un côté enfantin, très fleur bleue qui peut prêter à sourire. La lecture peut s'avérer agaçante, le texte visant par ailleurs un public adulte. Les réactions et conversations s'en trouvent fortement codifiés, comme un jeu théâtral ampoulé. J'apprécie cette prose, reposante immersion dans le Japon où tout semble prévu d'avance, sans révolution ni rebellion particulière,, gens polis et respectueux.
La seule révélation du livre, passée dans les moeurs aujourd'hui, prend une importance considérable au vu des sentiments de l'héroïne, puis se fond dans un dénouement heureux, comme si l'acceptation et la tolérance étaient une évidence, ce qui ne semblait pas le cas au fil de l'histoire. La métaphore des vies que l'on répare au travers d'un art de la céramique est d'une grande poésie, là aussi, la patience et les regards des autres cicatrisent toute blessure.
Du bel ouvrage assurément, comme toujours chez cette autrice dont on apprécie longtemps après les finesses et subtilités d'observation du coeur des humains.
Merci
A lire

Tout ce qui est excessif semble dérisoire. Hélas, la guerre est une manifestation fort désastreuse du génie humain, son excès de souffrances n'a rien de dérisoire, il paraît difficile de hausser les épaules et de passer son chemin. Les paroles proférées peuvent être ridicules à force de mensonges et de contre-vérités. L'hallucinant discours de la "big mouth" devant le congrès américain, le plus long de toute l'Histoire, en est un exemple fascinant. Le compte-rendu de cette logorrhée révèle une suite continue de mensonges, de contre-vérités et d'insultes à l'égard de tout ce qui n'est pas lui et sa représentation du monde. Les réactions sont à venir et il y a comme un parfum vénéneux, une exhalaison méphitique qu'il reste à qualifier. L'on se prend à rêver d'un réveil collectif devant l'étalage de bêtises ainsi présentées devant le peuple américain.

4 ans à ce rythme paraissent une gageure. Le sang-froid est nécessaire en politique comme ailleurs. Quand nous remontons les pendules et envisageons l'intervention US au Vietnam, la situation paraissait mal embarquée, pire qu'aujourd'hui. Le camouflet infligé à l'époque devrait servir de leçon. Les mesures unilatérales économiques ne tiendront pas longtemps face à une réalité non fantasmée, d'une puissance américaine qui n'est plus ce qu'elle était. Le tigre chinois sort ses griffes une à une, diplomatiquement, quelques mesures symboliques sont prises, signe d'agacement avant un réveil dont les USA auraient la lucidité de se méfier.

En résumé, les gesticulations ne font pas une politique, elles sont souvent un signe d'impuissance et de ...stupidité comme l'a dit le premier ministre canadien.

Restons calme.

La musique et les images du jour sont en accord, de Jodhpur au temple Jaïn de Ranakhpur.

Bonne journée

Il m'a semblé que ce vieux standard des Rolling Stones collait assez bien à l'atmosphère générale qui règne dans les sphères du pouvoir sur la planète Terre.

Si je rajoute une touche d'exotisme, j'appelle Kali à la rescousse, à chacun de vérifier le côté obscur d'entités censées nous absoudre de nos pêchés. Faire porter le chapeau à une représentation du mal permet de passer au confessionnal à peu de frais. Je regardais le vice-président américain lors du cirque médiatique lynchant en prime-time le président ukrainien, et je trouvais que le faciès de ce type ressemblait à ces pasteurs à l'esprit étroit ayant sévi ( et sévissant toujours) dans les provinces rurales américaines, le même genre que les pères d'une congrégation béarnaise, avec les jeux pervers que l'on perçoit de plus en plus fréquemment derrière les hauts murs de ces établissements religieux. Le mal se répand si je veux paraphraser le discours réactionnaire qui prévaut. Il ne croit pas si bien dire sauf à se considérer comme une référence en la matière.

Passons à autre chose, je ne vois pas à quoi au vu de la saturation médiatique du tandem étatsunien.

La cérémonie des Oscars a été fort tranquille, les stars d'Hollywood sont restés atones sur leur nouveau président, aucune réaction épidermique dans une soirée de congratulations respectives, la schizophrénie reste une valeur sûre à Los Angeles.

Les images du jour reflètent le quotidien du voyageur en Inde, contraste permanent entre la munificence et la rugueuse réalité.

Bonne journée

L'effarante actualité, mise en scène et commentaires à la clé, résonne dans l'espace interstellaire. Existe-t-il une planète comme Tatouine, loin de toute vie belliqueuse, où le chevalier Jedi médite et perçoit les frémissements de forces obscures en oeuvre ? Je crains que nous ne soyons bien seuls, que même les gentils avec leurs armes sincères ô combien dérisoires se font berner, n'imaginant pas une seule seconde que les ennemis qu'ils combattent, non contents d'être des brutes, sont aussi des esprits pervertis. La notion de bien et de mal reste l'apanage des belles âmes, les autres font ce qu'ils peuvent, de l'idiot qui regarde la doigt à celui qui manie le sabre, tous se trompent, pérorent ou font silence, subissent ou se rebellent, l'histoire est écrite à l'avance, les vainqueurs habillent les vérités passées sous de brillants costumes, l'oeil du sujet s'écarquille, la paupière se baisse en soumission, il s'en retourne à son labeur.

Nous en sommes là, comme dirait quelqu'un, pour que tout change, rien ne doit changer.

Quelques images d'ailleurs, là aussi, les tumultes du temps ont laissé des cicatrices, admiratifs nous sommes devant les merveilles créées par l'homme.

A quel prix ?

La musique du jour est lointaine, rythmique basique, 1973 du fond du Texas...

Bonne journée

Après deux semaines indiennes et quelques jours de récupération, le blog revit au sein d'une actualité surréaliste, mélange de GORAFI et d'Enfer de Dante.

Qui veut la peau de D.T ?

Plein de gens mais pas ceux qui en ont le pouvoir, quant à E.M, son empire s'écroulera avec lui bien que...

J'ai quelques images à soumettre, pour plusieurs jours, sans ordre précis, de mes pérégrinations asiatiques.

Le Rajasthan est une région que j'ai déjà parcourue, suite de villes citadelles et forts impressionnants de puissance extérieure et de raffinements intérieurs.

Pas de cours magistral de l'Histoire indienne, nous nous y perdrions toutes et tous au hasard des intrigues de palais, de chasses au tigre, et à la fin, ce sont les Anglais qui ramassent la mise avant de laisser Gandhi travailler à l'indépendance de son pays, échec selon lui suite à la partition de la colonie britannique en trois entités dont la religion marque encore et toujours au fer rouge les pouvoirs en place.

Place aux clichés colorés et...populeux.

25 photos chaque jour, pas plus, sous peine de lassitude.

Le clin d'oeil musical date de 1967, année où les Beatles foulèrent le sol indien, mode de l'époque, Georges Harrison resta longtemps sous l'influence de gourous plus ou moins authentiques.