Une météo incertaine, pas vraiment fraîche, tranquillement grise, 20 degrés prévus, 30% de pluie, autant dire une journée d'ici. Il est difficile de prévoir une activité de plein air, voir le soleil poindre en entrant dans le cinéma, en sortir sous un soleil radieux et une chaussée humide, témoin d'un ciel changeant. Sans regret la salle obscure, abri des aléas d'humeurs climatiques. Ainsi va la variabilité du quotidien sur la côte. Le milieu de l'été annonce le grand sommeil de la quinzaine à venir, la France rentre dans une léthargie, celle des congés payés, invention du diable selon le patron, bénédiction selon l'ouvrier, qui se doit corps et âme à son employeur, à son pays, même souffrant. La dernière sortie du Béarnais n'est pas qualifiable, tant elle frise la bêtise, le mépris ou l'ignorance, un mix des trois à qui l'on souhaite de tomber malade cet été et de montrer l'exemple en faisant un effort par une souffrance non soulagée par nos soignants, une bonne grippe ou une intoxication alimentaire, histoire de...Enfin, devant une telle décrépitude, certains choisissent de se taire, notamment quand le même se fend d'un tweet sur l'accord commercial Europe-USA. Personne n'a dit mot, tout le monde s'en fout, soyons cru, de ce que dit le premier ministre français. Un ancien du même tonneau est en train de se prendre la tête face à la mère Tape-dur. Dati-Barnier sur un ring parisien pour un siège improbable. Un septuagénaire savoyard dans le 7ème arrondissement parisien. Personne n'a voulu y aller, ni investir le reliquat de l'ère sarkozy dans les rangs de LR. Le père Retailleau, prompt à la morale pour les autres, se coince la glotte à ne savoir que dire. Les municipales parisiennes promettent un bain de sang à droite, et à gauche, si l'on peut qualifier de "gauche", les édiles municipaux d'une ville dont le prix moyen dépasse les 10000 euros le mètre carré. A ce prix-là, la caissière du Franprix se tape ses deux heures de transport quotidien, et le serveur du bar Le Saint-Malo loue un placard dans le 20ème. 

Idéologiquement, je cherche un point commun entre un élu de la capitale et un autre d'une ville de province, à gauche je précise. A droite, peu de différence à priori, le conservatisme provincial reste figé dans ses principes moraux, à Paris, les beaux quartiers pratiquent l'entre-soi, les nouveaux riches s'éclatent et les autres regardent. Vous et moi passont par la ville-lumière, expos et concerts, et surtout, ne pas habiter là.

Envieux que nous sommes malgré tout, avec beaucoup d'argent, cela doit être supportable.

La vie citadine offre quelques divertissements, vu à Lyon le nouveau mobilier urbain qui suscite des commentaires fort prévisibles et d'autres plus gênants, notamment sur la gêne occasionnée aux pompiers dans leurs interventions. Et vu aussi des commerçants (ex) qui accusent le maire de les avoir poussé à la faillite. La remise en question des compétences n'a jamais été le fort des commerçants, ce sera toujours la faute de l'Etat, des élus, des fonctionnaires et des écologistes, forcément. Dans les années 60/70, un certain Gérard Nicoud fricotait avec le père Le Pen, fustigeant les impôts et charges diverses, déjà les élus... Je mentionne ces petits à-côtés qui sentent bon le poujadisme d'antan, que l'on voit fleurir sur les réseaux, je l'ai entendu aussi dans ma propre famille, le petit commerce rural fut en l'occurrence, victime de messieurs Leclerc et consorts, en aucun cas du maire du coin. Mais taper sur les élus est plus facile que de s'attaquer au milliardaire breton (et aux autres).

A Gaza, on pleure toujours autant...

Bonne journée

La bande-son n'a rien à voir avec le texte et les images datent de 2016, Les Vieux Grééments à Douarnenez.

Dans la médiatisation du conflit à Gaza, il y a pléthore d'informations. On ne sait pas vraiment ce qui s'y passe. Les images de ruines, d'enfants et de femmes meurtries, de distributions alimentaires chaotiques sont filmées par qui ? La presse, officiellement, n'a pas accès à Gaza. Qui fournit les photos, les chiffres des victimes, et toutes les données ayant trait aux bombardements et aux tueries répétées d'Israël ?

Le Hamas gouverne-t-il encore ce territoire,et comment le peut-il après des mois de guerre ? Le flou entoure la gouvernance de cette bande de terre, la crédibilité laisse à désirer. La puissance de feu déployée dépasse l'entendement, tout cela laisse perplexe.

Hamas dehors !, Nétanyahou et ses sbires dehors ! Place à une autorité internationale...

Le scepticisme me gagne. Tout cela a déjà été proposé, il y a longtemps que le droit international n'existe plus là-bas, et ailleurs.

Les parachutages de vivres sont une goutte d'eau, avec le risque de confiscation, d'imprécisions dans une zone de guerre où les zones sécurisées changent au bon vouloir de l'armée israélienne, ils soulignent l'impossible distribution sur terre de denrées suffisantes.

La population est prise en otage. Et les autres otages ?

Il semblerait que leur situation n'intéresse plus que les services de communication de l'armée.

La confusion entretenue, les multiples tactiques élaborées par l'armée israélienne masquent, de moins en moins, la volonté d'évacuer la zone, l'improvisation permanente est soumise à des impératifs impossibles à tenir :

Evacuer vers où ?

Evoquer ce nettoyage ethnique fait froid dans le dos, je pense à la marche forcée des Arméniens, en 1915, faute de solutions, une mort lente, faute de terres d'accueil, dans l'obstination des Turcs à exiler de force un peuple, ils les envoyèrent à la mort, famine, épuisement, le néant pour tout avenir.

Nous ne sommes pas loin de genre de scénario...

Bonne journée

La bande-son est apaisante et les images de Corse ont un air de vancances.

Pas de blog hier.

Les nouvelles restent inaltérables dans leur déprimante monotonie mortifère. Un truc m'a fait sourire toutefois. L'accord USA / Europe a été signé dans une propriété appartenant au clan Trump, un golf sur la côte ouest de l'Ecosse. L'anecdote est anodine à première vue. Elle ne l'est pas, il est chez lui partout ce sinistre potentat et l'Europe s'agenouille en dégustant un bon whisky. Il y a quelque chose de pourri en ce monde. Et nos politiques, le petit personnel, d'ergoter sur cet accord, comme s'ils étaient au bistrot du coin. Macron n'a rien dit, Bayrou s'offusque via un tweet, et puis c'est tout. Il doit bien se marrer le Trump, c'est plus simple de ce côté-ci de l'Atlantique qu'en Asie. Ceci dit, rien n'est acté, il reste à finaliser avec les membres de la Communauté mais l'effet est très négatif, un test avant la mise en application. La méthode reste efficace, l'effet de manche, grande spécialité du grand blond, tend à avancer ses pions, considérer comme acquis les choses dites devant les caméras, serrages de main, sourires de circonstances et effets oratoires. La télé-réalité est devenue un mode de gouvernance, une sit-com quotidienne décide de votre avenir. Il serait plus juste de parler de divertissement, de capter l'attention, détourner les regards des décisions prises en coulisse. A vrai dire, nous ne savons plus vraiment faire la part du vrai, du faux, du virtuel, du réel.

Quelle importance... 15% de droits de douane, pourcentage moyen, avec de multiples exceptions, on le suppose, concrètement, quelles seront les victimes, qui gagnera ? Personne, les entreprises qui vendent, vendront moins, et les acheteurs paieront plus cher.

Et il y a l'affaire Epstein, dont on parle peu ici mais qui ressort petit à petit dans les médias américains, sordide histoire de moeurs que le président essaie d'étouffer. On ne saurait s'avancer sur le résultat au vu de l'invulnérabilité du bonhomme mais l'ardeur qu'il met à bloquer toute avancée de l'enquête laisse entrevoir quelques pépites à venir. A suivre.

Vu un film hier soir sur Turner, le peintre anglais, film indisponible en dvd, de la belle ouvrage que cette oeuvre sur un artiste humainement compliqué mais visionnaire au caractère impossible. L'interprétation habitée de Timothy Spall ( ah les borborygmes!) est prodigieuse. Les tableaux illustrés m'ont rappelé certains plans de Barry Lindon, un siècle plus tard, les peintures de Turner remplaçant celles de Gainsborough.

La bande-son est une rupture de l'espace-temps, ainsi que les images, Sienne, bijou italien, à voir et revoir.

Bonne journée

L'annonce de la reconnaissance de l'Etat palestinien par la voix du président français suscite des commentaires, ce qui était le but. Le propre de la communication est de faire réagir les récepteurs potentiels, en premier lieu le personnel politique concerné, sauf les responsables palestiniens, si je ne m'abuse, Les Israéliens ont dit tout le mal qu'ils en pensaient, Trump a murmuré quelque chose, c'est tout. Les bombardements continuent, l'on apprend la destruction de centaines de camions d'aide alimentaire, la date de péremption peut-être ? Les mots n'ont que peu de valeur, encore moins de sens quant ils ne sont pas suivis d'actes. Par exemple, le bateau d'aide humanitaire a été arraisonné dans les eaux internationales, sans réaction des autorités françaises. Mais il y a des élus LFI sur ce bateau, donc, non, on ne soutient pas. Que me diriez-vous si je vous disais que la Palestine ne sera pas reconnue en septembre ? Il a déjà agi de la sorte cette année. Et puis, s'il confirme, cela change quoi ?

Je pensais à un geste fort de la part des états européens, de rappeler leurs ambassadeurs respectifs, ou de renvoyer le personnel diplomatique hébreu à la maison. Il y a beaucoup de signes dans le langage diplomatique, aucun n'a été brandi, rien n'a été montré. J'ai le droit de douter de la sincérité du bonhomme.

Un peu lassant, ce perpétuel discours d'impuissance. Il y a d'autres sujets d'intérêt, la lecture d'un bon roman, un bon film à voir, un bain de mer, le jeu avec mon chien, perpétuel recommencement, les récriminations envers les études notariales dont la réactivité est proche de celle d'une paramécie en phase terminale. J'avance dans la logistique cartonnesque.

Revu " Cinéma Paradiso", film italien avec Philippe Noiret, et d'autres, Jacques Perrin ainsi qu'un gamin devenu grand aujourd'hui, 1989 étant l'année de sortie de ce bijou de sensibilité et de nostalgie comme le cinéma italien a su créer. Drôle également, espiègle serait le bon adjectif.

Ma lecture en cours promet beaucoup, je démarre un pavé d'une écrivaine nigériane, questionnements sur les femmes et la perception de la couleur de la peau en fonction de vos origines, de votre milieu social et du pays dans lequel vous vivez. Les transversalités abondent. J'en reparlerai assurément.

Voilà, météo incertaine en ce milieu d'été, il fait très chaud à Gaza.

Bonne journée.

La bande-son dans le désert, les images sous le soleil couchant dans un autre désert, cénotaphe près de Jaisalmer en Rajasthan.

Je suis l'actualité, un peu trop parfois, tente de faire le tri, sélectionne les sources, recoupe et me fais une idée de ce qui se déroule réellement. C'est la base de la démarche, propre à toute personne curieuse et prudente à la fois. La multiplication de sites générés par l'IA rend la tâche compliquée, les chartes graphiques deviennent de plus en plus crédibles, seuls les infos trop "hénaurmes" ne passent pas la rampe, d'autres, suspectes de parti pris trop lisibles, sont éliminées. La solution consiste à se rabattre sur les gros titres internationaux, quelques ONG connues, et d'autres plus confidentielles. La méfiance est de mise quand vous voyez apparaître des "think tank", prétendus tels, avec des articles dits de fonds, qui n'en sont pas, prétendant vous expliquer la géopolitique, aboutissant en général à l'absolution des Russes ou des Israéliens, ou à l'inverse, à l'excès de diatribes pro-palestiniennes, qui desservent la cause défendue.

Ce matin, je vois les images de destruction, avant-après, d'une ville du sud de la bande de Gaza, anciennement peuplée de 400000 habitants, l'agglomération de Grenoble, la ville est rasée, littéralement. Bien sûr, je peux remettre en question ces images, je peux, comme je l'ai entendu hier sur Arte, considérer que le Hamas pilote ces images, ainsi que les autres, une famine proclamée, alors que la presse n'a pas accès à ces territoires. On peut tout remettre en question aller jusqu'à considérer qu'Israël est dans son bon droit. Je lis un peu plus loin, que des dizaines d'engins de chantier "terminent" le travail, entreprises de BTP israéliennes, évacuant ou aplanissant les ruines, les témoignages d'entrepreneurs donnant les tarifs pour chaque immeuble nettoyé et je signale une autre ignominie au passage, au mépris des personnes ensevelies sous les décombres. Ces témoignages sont vérifiables dans la presse de l'état hébreu, étalées comme autant de satisfecits, ce qui banalisent l'horreur au sein d'Israël. Le journaliste Jean Quatremer, journaliste de Libération-Europe, serait bien inspiré de réfléchir au recul qu'il prend dans ses prises de position, qui s'apparentent de plus en plus à un blanc-seing des agissements d'Israël, ne prenant en compte que les évènements soi-disants déclencheurs du 7 octobre 2025, dont on sait aujourd'hui qu'ils ne sont que le résultat d'un processus de blocage organisé par Netanyahou et ses sbires. Le pire filtre petit à petit sur la connaissance préalable de cet évènement, le MOSSAD et les renseignements militaires ayant été averti qu'une attaque imminente de grande ampleur était en préparation. Au vu de l'exiguité des territoires concernés, de la couverture de surveillance existante, on se doute que l'engrenage qui se déroule sous nos yeux aujourd'hui n'est pas le fruit d'une improvisation. Le vote d'une annexion de la Cisjordanie par la Knesset n'en est qu'une preuve supplémentaire, je le répète, à la quasi-unanimité.

L'antisémitisme a bon dos aujourd'hui, l'indécence et le manque de respect envers leurs aieux n'en est que plus ignoble de la part d'un pays qui se voulait le refuge des persécutés, et non un outil de persécution au service d'illuminés messianiques, de fascistes (on peut le dire) assumés.

L'actualité à chaud reste délicate à commenter, l'analyse difficile, juste une once d'humanité face un désastre que même le journaleux de Libération ne peut nier. Il y eut un instant de flottement après cette prise de position, l'émission étant aussi un divertissement consensuel, le sujet suivant permis de ne pas s'apesantir sur cette sortie hasardeuse.

Qu'attendent les pleureuses européennes pour physiquement se rendre sur place ? Des députés français sont actuellement sur un bateau en approche des côtes de Gaza. Plutôt que de condamner ces initiatives, la dignité n'imposerait-elle pas de soutenir des compatriotes ? La présidente de l'Assemblée Nationale, fervente pro-israélienne, s'offusque des images d'enfants palestiniens dans l'Hémicycle, l'ineffable Aurore Bergé, la folle du roi, appelle aux poursuites judiciaires sur la simple mention du mot "génocide" . Qui sont ces gens ? D'où sortent ces technos ? La génération macroniste a ici un cheptel très représentatif de ce qu'il est, de bientôt ce qu'il fut, à l'image de son mentor, ex-banquier, ex-Brutus.

Un coup de balai, et le karcher, histoire d'éliminer les mauvaises odeurs.

Bonne journée.

Live aid 85, nécessaire aujourd'hui, impossible... et les images paisibles de la côte.

Reconnaître un Etat palestinien quand il est trop tard et que votre poids diplomatique est quasi-nul ne relève pas d'une grande lucidité, mais d'un calcul malsain, une signature espérée sur le grand livre de l'Histoire face à la mise au ban d'un état-voyou de plus en plus isolé. Lors de la rencontre de Lula avec Macron, le premier a donné une leçon au second sur ce qu'il ressentait face au comportement israélien. Ces deux-là ne boxent pas dans la même catégorie. Le parlement israélien vient de voter un texte demandant purement et simplement l'annexion de la Cisjordanie, à la quasi unanimité, territoires occupés illégalement et colonisés à marche forcée au mépris de toutes les résolutions de l'ONU.

Le vernis de dignité du prince français ne trompe personne, sa crédibilité de girouette et de petit matamore est une peau de chagrin. Je ne sais s'il faut le remplacer, et qui serait élu si l'on organisait une élection aujourd'hui. Comme disait l'autre, mon univers idéalisé de Schtroumphs gouverné par un Gaston Lagaffe entré par effraction en politique ne voit personne dans le paysage, même dans le monde artistique, désespérément atone. Je me souviens d'une émission où l'invité principal, Yves Montand, avait été interrogé sur son engagement en politique-qui fut réel- et son éventuelle candidature à l'élection présidentielle, les sondages lui promettant un score flatteur. Il avait souri, n'était pas tombé dans le piège tendu, et avait botté en touche sur un mélange des genres, du style " à chacun son métier". Aujourd'hui, je ne vois personne qui pourrait redresser l'image d'une présidence très abîmée depuis...Sarkozy. 2027, vingt ans après son élection, le désert avance à grands pas. Une génération de petits hommes (au sens figuré) assurant l'intendance, des comptables, mauvais en plus, et de médiocres exécutants à leur solde, sans envergure ni projet, ni courage politique surtout, épousant la loi du plus fort, de celui qui parle haut.

Donc, la reconnaissance de la Palestine comme Etat par un président sans envergure ni avenir sera lettre morte, d'aucun secours pour le peuple gazaoui qui se meurt.

Macron, tais-toi s'il te plaît, merci pour eux, agit plutôt, je le répète, affrétez un avion, avec les responsables politiques européens et posez-vous à Gaza ou en Cisjordanie, un peu de courage autre que des mots que vous savez vides de toute portée.

Sa sortie en est même indécente...

Bonne journée

Musique pour mon chien, pas tout noir mais presque et des images de 2016, Varanasi.

La saturation de l'espace médiatique par le président américain ne peut se faire qu'avec la complicité de l'establishment qui tient les rênes des supports de toutes natures. Les tuyaux se remplissent chaque jour d'annonces plus ou moins réelles, aux conséquences plus ou moins concrètes. Par exemple, hier, il est annoncé que les USA se retiraient de l'Unesco, non-évènement en soi, la présidente de l'organisation avait déjà prévu ce retrait, cela étant déjà survenu lors de la première présidence trumpienne. Ca a fait pschitt, tout le monde s'en fiche, il y a des conséquences mais des mesures ont été prises pour amortir les effets. Aujourd'hui, grand plan sur l'IA, renvoi d'ascenseur aux géants de la Tech, avec une charte (rien que ça!) sur la priorité à donner aux projets américains, l'interdiction d'autres projets "d'ailleurs", et le filtrage de tout contenu pouvant inclure des références à des minorités et, en plus, le but de conquérir le monde avec les produits de référence que seront devenus les IA made in USA. Les minorités doivent sourire mais Trump sait-il qu'en tant que mâle blanc, il est minoritaire sur la planète ? Le contenu idéologique n'a rien de drôle et en dehors de tout aspect financier, ce qui se met en place devrait interpeler la Communauté européenne, sur la domination à venir, sur la vassalisation du vieux continent. Les mots vides de sens des dirigeants européens, aveux d'impuissance à tous les étages, les éructations nationalistes de nos dirigeants français, petit-petit, face aux Chinois et aux Américains, prêtraient en effet à sourire si l'avenir n'était pas si sombre.

Gaza se meurt, le Soudan se meurt, Poutine assomme l'Ukraine et l'Europe palabre à n'en plus finir du sexe des anges, échafaudant des accords dont la planète se gausse.

Les médias complices certes, mais les discours sont écrits par le personnel politique, la caisse de résonnance amplifie le bruit de fond qu'on lui donne en pâture.

Une grande gueule d'un côté, et les nains de l'autre côté qui se disputent les petites cuillères...

Bonne journée

La sensation est un mélange de nausée et de vertiges teintées d'une incompréhension, avec en arrière-plan le doute fondamental sur l'existence même de ce que l'on voit, de ce que l'on entend, comme si le cauchemar allait cesser et puis le réveil sur la possible connivence de tous ces gens, de ceux qui paradent dans les salons de grands hôtels, conférences-bidons, esbrouffe totalement assumée, et ceux qui tirent les ficelles, qui signent les contrats d'armements, ceux qui déchargent les bateaux et les avions-cargos remplis à ras bord de matériel de mort. Il y a des gens qui fabriquent les missiles, les drones, les bombes, les systèmes de guidage, tout ce matériel de science-fiction. Les premières images de Terminator, il y a plus de quarante ans, donnaient à voir des robots mitraillant à tout va dans un champ de ruines, marchant sur des ossements humains. Nous y sommes, avec le supplément de perversité propre à l'homme, la vengeance augmentée, comme nous avons l'homme augmentée, nous avons la loi du talion structurée autour de textes dits sacrés, définitivement salis, si tant est que ces pavés indigestes et apocryphes aient eu une quelconque valeur spirituelle. Israël est en faillite, morale, intellectuelle, collective, existentielle. La justification de l'existence même de ce pays se trouve remise en question par ce qui se passe aujourd'hui, par ce qui se passe depuis sa création, complicités avérées aujourd'hui. L'Histoire retiendra que ce territoire deviendra un cimetière pour tous ceux qui en auront recendiqué la possession.

L'inaptitude des dirigeants occidentaux n'existe pas, ils sont informés, conscients, regardent ailleurs, en Ukraine par exemple, plus simple à mettre en équations diplomatiques, un ennemi, un grand méchant, un Russe, pensez donc, forcément nuisible, en terrain connu.

Mais Israël ? L'Etat hébreu, porté par l'Occident coupable lors de sa création, ne peut être tenu pour responsable, ils ont souffert, ils sont la souffrance, l'exemple de ce que l'homme peut infliger de pire à l'homme, ils ont...

Qu'ont-ils ?

L'absolution définitive, le peuple élu est celui par lequel le glaive doit frapper, lui-même porteur messiannique des pires turpitudes que le cerveau humain puisse engendrer.

Nous sommes ici en territoire inconnu, nos dirigeants ne s'y aventurent pas, ils ne savent pas, ils n'ont pas souffert, biberonnées à la géopolitique dématérialisée.

Je visionne des fictions qui me semblent de plus en plus se fondre dans la réalité de l'image d'avant, celle de l'info en continu, je confonds quelquefois, je ne sais plus trop, je vois une bande-annonce, une super production sur Cléopatre, avec Gal Gadot dans le rôle-titre, israélienne fervent soutien du pouvoir actuel de l'état hébreu. Je ne sais pas, un retour à l'Histoire, sauce hollywoodienne, quand les juifs étaient les esclaves dans l'Egypte antique, selon des textes anciens, une justification de plus peut-être, une vengeance par delà les siècles...

Je délire, je ne pense pas hélas, les ruines fumantes sur lesquelles s'abattent encore des bombes abritent quels ennemis ?

des enfants meurent de faim, et l'on tire sur ceux qui cherchent de la nourriture, comment appelez ça ?

Je ne sais pas, je ne sais plus...

Bonne journée

La bande-son est terrifiante, sans le recul nécessaire, le temps passe, les victimes dEviennent les bourreaux. Images d'une promenade islandaise.

De Paris et ses richesses artistiques, je plonge au coeur de la Bourgogne via la Bretagne, histoire de changer de monture, du train à l'auto, je retrouve une liberté de circulation (désolé), obligatoire en ces contrées reculées. Il existe une ligne de chemin de fer, mais ce fichu dernier kilomètre nécessite un véhicule à moteur, thermique comme le mien. Une gare improbable se niche en bord de Loire, le bâtiment qui le signale est devenu une épicerie de proximité, le quai est derrière, direction la ville de Moulins. Ce lieu est à cinq kilomètres de mon futur domicile, premier contact avec la fièvre consumériste. Je ne doute pas un seul instant que le dépannage est la fonction première au regard du choix proposé. En face, il y a un restaurant, genre routier, que j'ai expérimenté, seul convive dans la salle, face à un écran de télévision, 193 cms, m'a précisé la tenancière tout en me proposant le menu du jour, simple, dont j'ai décliné la terrine, me contentant d'un émincé de dinde et haricots verts, suivi en dessert, de tranches de pommes caramélisées. L'image envahissante d'un jeu télévisé accompagna mon repas, quotidien de millions de gens, dont la patronne, féru de questions de "culture générale", avec des gains assez ahurissants. Il existe un monde parallèle que je ne connais pas, très peuplé, au vue des audiences non négligeables. Le prix modique de ce repas m'a fait comprendre, après trois jours parisiens, que l'on pouvait déjeuner pour moins de 15 euros, café compris, prix de deux sodas dans le quartier de l'Opéra de la capitale.

Nos dirigeants vivent dans ce deuxième univers, planète où l'on considère que le mot "génocide" ne doit s'appliquer qu'à la "Shoah", dernière proposition de loi d'une ministre et d'une député, et non à ce qui se passe en Palestine. Aurore Bergé, une des deux contrevenantes, n'en est pas à son coup d'essai, elle est championne de ce microcosme parisien, infatuée d'elle-même, débitant des âneries à chaque intervention. Elle s'est trouvé une copine pour annoncer cette future énormité à débattre. Je laisse juge du point de non-retour éthique d'un personnel politique de ce calibre.

Dans le genre plus "gore", Trump enlève son accrédition au Wall street journal suite aux révélations de l'affaire Epstein dans lequel il serait mentionné. Il s'enfonce un peu plus. C'est du même tonneau que le paragraphe précédent, allez, je vous en conte une dernière :

La même Aurore Bergé, à propos de la vie parisienne :

"Quand on paie 20000 euros le mètre carré, on n'a pas envie d'avoir la racaille en bas de chez soi..."

Qu'elle ferme sa bouche de temps en temps mais j'oublie, elle est ministre.

1,5 million de personnes ont signé une pétition contre la loi Duplomb. La présidente de l'Assemblée Nationale a dit que cela ne changerair rien. Elle aussi serait bien inspirée de réfléchir avant de parler, mais tant que la loi n'est pas promulguée, elle peut repasser par le Parlement en deuxième lecture si le président le décide.

Nous rentrons ici dans un no man's land décisionnel, inutile de rêver, le prince a d'autres préoccupations que le monde rural dont il n'a que faire...

En images, voilà ladite France rurale, et en bande-son, un très vieux morceau, support aux émois adolescentes dans une époque donnée que les moins de.....ne peuvent pas connaître.

Bonne journée

Plus d'un million de signatures pour une pétition contre la loi Duplomb, loi scélérate corporatiste au détriment de la santé publique. C'est bien, cela ouvre des débats au Parlement, sans obligation de retoquer ce texte, d'ores et déjà voté. Des procédures constitutionnelles ont été utilisées pour accélérer le processus, signe d'un fort lobbying au sein de l'Assemblée nationale. Il y aura beaucoup de débats, de conversations de couloirs, d'interventions au perchoir, le tout pour gagner du temps avant les décrets d'application qui ne manqueront pas d'être mis en oeuvre avant l'hiver. Nous ne sommes pas certain à ce stade que les personnes concernées n'auront pas déjà franchi le Rubicon, la terre n'attend pas. Je ne peux qu'être d'accord tout en souriant sur la force de frappe de certains agriculteurs, leur capacité à influencer les élus de tous bords. Ce pays a des racines rurales, un relent de vieille France d'avant qui laisse échapper quelques effluves nauséabondes. La Bretagne connaît bien l'omerta qui gèle toute action, notamment contre la prolifération des algues vertes. Les causes sont connues, les responsables aussi, mais le poids économique est tel ainsi que les symboles détournés très prégnants dans la région, que toute sortie médiatique devient vite sujette à quolibets ou menaces, voire actes de malveillance.

Dans le registre des manifestations numériques, la toile bruisse de mille indignations contre le budget Bayrou, et ensuite ?

Je lis beaucoup de choses qui devraient me faire chaud au coeur mais qui me laissent aujourd"hui de marbre.

L'inutilité de protestations virtuelles est avérée, seule la rue parle, et encore, la récupération, le traitement médiatique biaisé phagocytent la portée des manifestations.  Il faudrait vraiment un électrochoc, dont je ne vois pas le début du commencement d'une étincelle.

L'été s'installe et avec lui d'autres préoccupations.

Je lis que Trump a congédié la juge chargée d'une affaire de moeurs dans laquelle il apparaîtrait que le président américain serait partie prenante. De multiples images le montrent en compagnie de jeunes femmes ainsi qu'avec l'accusé principal, mort depuis par suicide. Nous touchons le fond quand il est fait mention de "pédopornographie". Le limogeage de cette magistrate est un aveu, hallucinant de bêtise de par sa brutalité. Il survivra à cette affaire au moins jusqu'à la fin de son mandat, la suite...

En bande-son, une chanson manifeste sur les morts tués par balle sur le campus d'une université américaine en 1970.

Les images ferment l'expo de David Hockney, à découvrir jusqu'au 31 août à la Fondation Vuitton à Paris.

Bonne journée