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L'escale de MARION LEJEUNE aux Ed Le bruit du monde

Publié le

Avis paru dans BABELIO

Il y a ici un univers que l'on découvre, curieux, dans lequel on se plonge, intrigué par l'émergence de ces îles noyées dans la brume, étonné qu'il put y avoir une vie sociale dans un lieu aussi inhospitalier. C'est un port, emblème des errances multiples, du départ et de l'arrivée de marins ou autres aventuriers, sans attaches.
L'autrice nous rend notre séjour presqu' agréable, sous le regard de Grigori, gabier de son état, celui qui grimpe en haut du mât, dont le centre de gravité personnel est fonction de la gîte du bateau. Sur terre, il tangue, puis se stabilise. Les repères se construisent au fil du temps qui s'écoule, dans l'attente d'un chargement, qui ne vient pas, on ne sait pourquoi. Il faut construire des repères, Alda peut-elle l'aider ? Y aurait-il autre chose à espérer, un geste ou un silence peuvent s'interpréter, elle est farouche, jalouse de son identité insulaire, regardant vers l'horizon.
Lui, n'a rien à perdre, il ne possède rien, que ce semblant de liberté que les terriens ne peuvent comprendre, prisonniers qu'ils sont d'une terre isolée, dépendante du bien vouloir des capitaines, seuls maîtres à bord.
L'Archipel existe-t-il vraiment dans cet Atlantique Nord, aux moeurs rappelant furieusement les îles Féroé, mais non, trop au Sud. Pas les Spitzberg, trop au Nord. On se perd en conjectures mais l'important n'est pas la terre où l'on habite, mais celle que l'on quitte.
L'autrice nous embarque dans un monde boréal, inaccessible, qui ne s'explique pas et ne cherche à être compris.
L'on sort de ce roman un peu désorienté, le nomade triomphe sur le sédentaire.
A lire

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Livresque / Il est 7h36 le 5 juin 2024

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Livresque / Il est 7h36 le 5 juin 2024
Livresque / Il est 7h36 le 5 juin 2024
Livresque / Il est 7h36 le 5 juin 2024
Livresque / Il est 7h36 le 5 juin 2024
Livresque / Il est 7h36 le 5 juin 2024
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Livresque / Il est 7h36 le 5 juin 2024
Livresque / Il est 7h36 le 5 juin 2024

Dix ouvrages sont proposés à la lecture pour l'attribution du prix Louis Guilloux 2024, prix décerné par les Médiathèques et services culturels du département des Côtes d'Armor, département où j'habite. J'ai lu ces dix livres, je passe à autre chose. Le choix repose sur une sélection de romans parus en fin d'année précédente et en tout début d'année lors d'une des "rentrées" littéraires dont l'édition française a le secret. Celle de Janvier est destinée à combler le vide laissé par la surconsommation de Noël, effet traumatisant que celui des allées désertées de nos librairies. Je le précise, histoire de dégonfler quelque peu le côté "artistique" des métiers de l'édition. Ces ouvrages sortent à cette période, faute (souvent) de n'avoir pu être publié dans la VRAIE rentrée de Septembre, celle de l'attribution des prix, autre spécialité de notre beau pays. De là à considérer qu'ils sont un second choix, il n'y a qu'un pas que je ne franchirai pas.

Donc, après lecture, j'ai fait mon choix et mon coeur balance entre deux titres :

TOSCA et LE REVE DU PECHEUR.

Ils ont été chroniqués sur BABELIO.

D'ici l'attribution du prix, à l'automne, au milieu des autres, beaucoup de fictions vont titiller notre sensibilité, éveiller nos sens et ouvrir des portes vers des univers encore vierges.

Je lis en ce moment un premier roman intitulé "L'escale", premier roman d'une jeune autrice, Marion Lejeune aux Ed Le bruit du monde. Le livre est sorti trop tard pour le prix qui m'a occupé au cours des deux derniers mois.

Avis de lecture à suivre très bientôt.

Ma prose, quant à elle, est en stand-by, à tous égards.

Quand je lis, je ne peux m'empêcher de comparer (pfff!) ce que je commets avec les envolées littéraires ou les dialogues finement ciselés d'autrices et d'auteurs ayant trouvé éditeurs à leur écoute.

Comme on ne peut être juge et partie, n'ayant pas de professionnel à ma disposition, je me contente de l'écoute et de la lecture de fidèles lectrices (et lecteurs) dont l'avis d'amateurs éclairés me susurre qu'il faut persévérer.

Je persévère stoïquement ces temps-ci, je me relis, je me pose, je me tais et je vais prendre l'air.

A bientôt

La bande-son fait suite à mon visionnage du film sur Amy Winehouse. 

La chanson a un sens lourd de conséquences, je n'en connais que trop les dessous invisibles pour les autres, qu'elle osa utiliser ici, ce qui me la rend d'autant plus proche. Les jugements que l'on entendra deci-delà n'en seront que plus irrecevables.

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Un jour, un homme... / Il est 6h44 le 4 juin 2024

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Un jour, un homme... / Il est 6h44 le 4 juin 2024
Un jour, un homme... / Il est 6h44 le 4 juin 2024
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Un jour, un homme... / Il est 6h44 le 4 juin 2024
Un jour, un homme... / Il est 6h44 le 4 juin 2024
Un jour, un homme... / Il est 6h44 le 4 juin 2024
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Un jour, un homme... / Il est 6h44 le 4 juin 2024
Un jour, un homme... / Il est 6h44 le 4 juin 2024
Un jour, un homme... / Il est 6h44 le 4 juin 2024

Un peu de douceur...dans ce monde de brutes.

Et des images en vrac de Bordeaux et d'ailleurs.

Le temps est gris ce matin, c'est vous dire si l'on rit après une journée de ciel quasi bleu, des températures caniculaires de l'ordre de 20 degrés au plus fort de la journée.

C'est vous dire les préoccupations...

Un écrit de 2021 :

Un jour un homme est sorti du hangar. Personne ne savait depuis combien de temps il était enfermé dans cette immense construction. L’air hagard, il traversa la place du village, vit qu’un café était ouvert, les tables dressées sur la terrasse attestaient d’un service à venir.

  • A boire murmura-t-il

Le serveur regarda l’importun, fit un geste du bras lui signifiant qu’il n’avait pas sa place.

  • J’ai soif répéta-t-il

Un client attablé jeta un œil courroucé à l’employé, se leva avec un verre d’eau et se dirigea vers le pauvre hère.

C’était un printemps indécis, la chaleur montait doucement. L’homme but avidement, eut un pauvre sourire.

  • Merci dit-il en regardant l’homme généreux. Le serveur eut une moue réprobatrice.

Il va revenir maintenant dit-il.

Le vagabond poursuivit son chemin, son allure ne laissait rien augurer de bon. Il se redressa lorsqu’un véhicule croisa son chemin, puis s’arrêta quelques mètres plus loin. Une femme en descendit, élégante, jeune et jolie. Elle regarda l’homme, l’appela.

  • Henri !

Il ne se retourna pas, poursuivit sa marche.

Elle éleva la voix :

  • Henri ! Que fais-tu là, dehors, dans cette tenue ?

Il tourna la tête, fit demi-tour et se mit à courir vers elle.

Arrivé à sa hauteur, il la toisa d’un air qu’il voulait méprisant et lui dit :

  • Tu es une diablesse dans un corps de rêve, je te hais.

Il lui tourna le dos et reprit sa route.

Elle est sa maîtresse depuis trois ans, il est fou d’elle.

Voilà,

c'est tout pour aujourd'hui.

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Sur les chemins / Il est 7h59 le 3 Juin 2024

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Sur les chemins / Il est 7h59 le 3 Juin 2024
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Sur les chemins / Il est 7h59 le 3 Juin 2024
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Sur les chemins / Il est 7h59 le 3 Juin 2024
Sur les chemins / Il est 7h59 le 3 Juin 2024

Aujourd'hui, je propose une nouvelle écrite il y a environ deux ans dans le cadre d'un atelier d'écriture. Il ne me semble pas l'avoir affichée ici.

 

Sur les chemins

 

C’est une histoire de chemins.

Nos routes départementales sont autant d’anciennes voies de passage, d’allées traversant bois et forêts, coupe-gorges hasardeux. Mon enfance campagnarde me fit arpenter ses sentes malaisées, par lesquelles nous rejoignions le lieu de nos mondes imaginaires. Les petits bois se transformaient en forêts impénétrables traversées de canyons sombres et inquiétants. Ils ont disparu ces chemins creux, refuges d’une bio-diversité sacrifiée sur l’autel de la mécanisation.

Sur les chemins déambulaient les anges vagabonds, les clowns lunatiques et les clochards célestes, à l’abri sous les frondaisons, qu’il pleuve, qu’il vente, avant que le soleil brûlant ne darde ses rayons, nous marchions.

Les vagabonds ne sont plus que des ombres dans ma mémoire. Quand je me promène aujourd’hui sur les chemins d’exploitation, il n’y a plus d’ombre protectrice ni de feuillages salvateurs, les clowns ne rient plus, et les anges se cachent au coin des nuages.

Il avait beaucoup plu. Le ruisseau débordait sur le chemin d’exploitation, créant un torrent qui allait à coup sûr envahir la cour de la ferme en contrebas. Le tracé de cette voie était une absurdité, il l’avait dit en son temps, mais personne ne l’écoutait. Le père François, ainsi qu’on l’appelait, avait mauvais caractère. Il avait le tort d’avoir souvent raison, seul contre tous. Dans les réunions communales, associatives ou du conseil municipal, il parlait haut et fort, sur n’importe quel sujet, on pouvait être sûr qu’il avait son mot à dire. Un jour, il ne vint pas. Comme il vivait seul et retiré dans son ancienne ferme, quelqu’un suggéra d’y aller voir, au cas où il lui serait arrivé malheur.

Il n’était plus tout jeune, il allait sur ces 85 ans, bon pied, bon œil cependant, mais il parut convenable d’envoyer un émissaire. Personne n’avait mis les pieds dans son domaine depuis longtemps, de peur de recevoir une volée de plombs ou de se faire accueillir par son chien, aussi mauvaise graine que lui, qui pouvait vous attraper le mollet et ne plus le lâcher. Deux frères se proposèrent :

  • Qu’est-ce qu’on risque, à deux, on rentre avec la voiture dans la cour et on appelle. S’il est vivant, il répondra, s’il n’est plus là, on vérifiera si le chien est dans les parages et on ira voir dans la maison.

L’assemblée présente acquiesça par quelques signes de tête et murmures approbateurs, trop heureuse de se débarrasser du problème.

  • Tu sais où il habite, le père François ? demanda l’un des deux frères au premier magistrat de la commune.
  • Ben, à vrai dire, je n’y suis jamais allé mais j’ai l’adresse postale puisqu’à la mairie, on lui envoie le bulletin communal. Bouges pas, je vais la chercher.

L’assemblée en ce jour était rassemblée dans une salle attenante au secrétariat, le maire fut de retour en quelques minutes.

  • Voilà : François Le Cam, Chemin des dames.
  • C’est tout ?
  • Que veux-tu de plus ? Il est tout seul. La plus proche habitation est celle de la mère Suzanne, à plus de cinq cent mètres et comme il est fâché avec elle. Allez voir, c’est un emmerdeur, mais c’est un vieux bonhomme, on ne sait jamais.
  • D’accord. René et moi, on te tient au courant.

Les deux frères quittent la salle. Il pleut toujours.

A la mairie de Saint-Francis, le téléphone sonne sans arrêt.

Marcel Barrault, le maire, est à bout de nerfs. La secrétaire, Elise Mercier, renvoie les coups de fil dans le bureau de l’édile municipal.

  • Elise ! Il faut que je m’absente. Les Commault ne peuvent plus sortir de chez eux, la route est coupée. J’appelle la DDE, j’ai la messagerie, rappeler plus tard qu’ils disent. Les Commault ont le tracteur dans le hangar et ils sont coincés dans la maison.
  • Et vous allez faire quoi ?
  • Je vais les chercher avec le mien. Ils ne peuvent pas rester, le chemin d’accès est transformé en torrent et menace directement l’habitation.
  • Faites attention à vous, et les pompiers ?
  • Injoignables. Appelez Christian et Jean, il y a les Roussel qui sont en mauvaise posture. J’y vais.

 

François Le Cam peste et tempête, raccord avec les éléments.

  • Nom de Dieu dit le vieux sur le pas de sa porte en voyant l’eau envahir sa cour. Je leur avais dit de ne pas creuser comme ça.

L’eau se répand et menace le logis du vieux bonhomme.

  • Il faut que je fasse quelque chose, marmonne l’ancien. Je ne peux pas rester à regarder. Quel désastre ! Quelle bande d’incapables !

Il réfléchit, regarde vers le hangar où se trouve encore un vieux Massey-Fergusson et sa fourche. De l’autre côté de la cour, un tas de cailloux et de vieux parpaings, vestiges d’un chantier jamais fini, plus de sous. L’idée a germé dans la tête de caboche.

  • Ca peut marcher se dit-il.

Il rentre dans la maison, prend le ciré, les bottes, fouille sur le tableau des clés dans l’entrée.

  • Où est-ce que je l’ai mise, je n’ai plus ma tête, vieillir est un naufrage disait le grand Charles, il avait bien raison, ah, la voilà.

La pluie se déchaîne avec plus de violence encore, le vent se met de la partie et surtout, l’eau monte dangereusement, ne s’écoule plus. Le plan est simple, en théorie. La théorie est un pays où tout va toujours bien, le pays des ingénieurs qui m’ont …

Sous le hangar, François Le Cam tente de grimper dans le tracteur, les deux marches sont bien hautes pour la vieille carcasse. Il jure et maudit la terre entière, se retourne, voit une chaise égarée, la prend, monte dessus et se trouve à la hauteur de la première marche, saisit la poignée et d’un coup de reins monte sur la deuxième, saisit le volant et s’écroule sur le siège.

  • Pffff !!! souffle le grand-père. Bon, il faut que tu démarres, je ne redescends pas avant

D’avoir fait le boulot.

La clé rentre difficilement dans son logis. Un tour à droite, le voyant s’allume. Le père Le Cam sourit. La vieille bête a toujours du jus. Un autre tour de clé pour lancer le moteur. La batterie est toujours d’aplomb, il n’en revient pas. Un crachotement nauséabond sort du pot d’échappement au-dessus de sa tête, le vent chasse les effluves, puis un autre, un cliquetis puis un ronflement, bruit mélodieux d’un vieux moteur.

Le Cam rigole tout seul sur son tracteur, heureux comme un gosse. Il regarde la jauge, c’est bon, la moitié du réservoir. Vas-y, merci, il parle à la machine. Allez, au boulot !

La manette de la fourche, à droite, au-dessus du levier de vitesses, fonctionne aussi. C’est son jour de chance. Le tracteur avance sous les éléments, au-dessus des flots. Il a son idée.

Une heure plus tard, le tas de cailloux et de parpaings a changé de place. Il pleut encore. L’eau dévale toujours du chemin creux, elle est déviée par le tas de gravats vers la gauche du hangar, quinze mètres de barrage ont suffi à éviter l’inondation de la maison.

François Le Cam a les traits tirés. Il regarde, hagard, le flot se déverser maintenant dans l’autre chemin qui descend vers la maison de la mère Suzanne. Il y pense tout à coup. Elle va avoir le même problème la vieille folle.

Et puis merde !

Non, il ne peut pas. Elle est quasi impotente.

La mère Suzanne voit de sa fenêtre arriver le flot déchainé.

Elle a peur. Elle a téléphoné aux pompiers, ça sonne occupée.  A la mairie aussi…

Elle est montée à l’étage, a allumé la lumière extérieure. Le spectacle de l’apocalypse en direct. Elle ne croit pas en Dieu et toutes ces conneries, mais l’idée qu’elle se fait de la fin du monde ressemble un peu à ça. Elle entend un sinistre craquement et voit le vieux châtaignier creux se coucher sous les coups de vent, dans l’autre chemin, à gauche du hangar, là aussi. C’est la même disposition qu’au- dessus, chez Le Cam. Pourquoi la flotte arrive-t-elle chez elle ? C’est l’autre. Il a dû faire quelque chose, une vraie teigne ce bonhomme.

Le résultat ne se fait pas attendre, l’eau ne s’écoule plus dans le chemin, l’arbre couché l’obstrue, et l’eau envahit la cour bitumée.

Elle entend un bruit de moteur et voit la lumière des phares. Un tracteur descend par le chemin, au milieu des flots. C’est Le Cam, qu’est-ce qu’il fait là ?

Le Cam est en effet descendu par le chemin. Ca a tangué sérieusement, à droite, à gauche, la fourche a accroché des branches basses. Trois cent mètres dans le vacarme, la machine fume, la pluie se transforme en vapeur au contact du moteur, et ça glisse terriblement, aucune adhérence dans ce mélange de boue et d’eau en mouvement. Le tracteur débouche dans la cour.

Et maintenant, il va faire quoi, le vieux fou ?

Le Cam regarde à gauche et voit le problème : le châtaignier empêche l’eau de tracer son lit et menace d’inonder la maison de la mère Suzanne, la mère tape-dur est montée à l’étage, elle a bien fait. Je suis là, je fais le boulot. J’espère que la fourche va tenir.

Il s’engage dans le chemin, au niveau de l’arbre, glisse la fourche sous le tronc de l’arbre qui, dans un premier temps, refuse de bouger. La machine progresse par à-coups, décoince petit à petit les branches enchevêtres. Il faut dégager le tronc, les branches seront réduites par les éléments qui n’en finissent pas de se déchaîner. Un chevalier sous l’apocalypse, Suzanne regarde la scène, comme à la télé. Le tracteur est en travers du courant, l’eau arrive presqu’au moyeu de la roue arrière, l’adhérence est limitée, la roue arrière dérape, la machine avance de nouveau, marche arrière, un craquement sinistre, les branches cèdent une à une, la fourche réapparaît, le tronc bien accroché. Le Cam manœuvre et pose le tronc en travers, face à la maison, déviant le flot vers le chemin. Il repart dans le flot afin de broyer les branches et dégager les plus grosses.

Un signe de la main à Suzanne, qui lui répond, et il rentre par la route. C’est un peu plus long mais ce serait dangereux de remonter le chemin, le tracteur pourrait se retourner.

 Il arrive sans encombre et gare son engin sous le hangar. Le vent s’est calmé. La pluie tombe toujours, droite et drue. Mon barrage tient toujours. Le chemin est devenu une rivière.

Il habite à mi-pente. Les sources qui alimentent les ruisseaux sont juste au-dessus, sur les hauteurs. Les pluies des derniers jours ont grossi ceux-ci et comme il n’y a plus rien pour absorber le trop-plein, voilà ce qui se passe, ça déborde. Plus de talus, des chemins d’exploitations empierrées, à cause des machines agricoles, trop lourdes, qui s’embourbent.

René et son frère Patrick sont arrivés non loin de là. Il n’y a pas de panneau indiquant le chemin des dames. La fin d’après-midi est là, il fait nuit.

  • Voilà un chemin qui donne sur la route, ça doit être par là.

René engage sa Clio dans le passage et avance doucement. La buée sur le pare-brise le gêne un peu, rien de grave.

  • I l y a de l’eau sur la voie marmonne Patrick, les yeux écarquillés.
  • Je vois bien, gros malin mais c’est par là, je reconnais. Ils ont enlevé les talus depuis.
  • Justement, plus de talus et l’eau qui passe…
  • Tais-toi donc, tu me déconcentres
  • Ce que j’en dis…
  • Ne dis rien, tu m’ennuies

Les deux frères se disputent tout le temps. La voiture avance bizarrement, Patrick le sent bien, ne dis rien, de peur de se faire engueuler. Elle fait une embardée, René appuie à fond sur le frein, rien n’y fait.

  • Nom de D …, le ruisseau des Aulnays !
  • Ce n’est pas un ruisseau, c’est une rivière. La voiture se retrouve en travers.
  • Fais quelque chose gueule Patrick, terrorisé en voyant son frère tourner le volant dans tous les sens, sans résultat.

La voiture est désormais hors de contrôle, la pente se fait plus raide, l’eau s’engouffre dans le chemin, la voiture est ballotée par les flots, les phares éclairent de manière chaotique les talus qui frôlent la voiture. Celle-ci heurte violemment une souche et se retrouve en marche arrière.

  • Je t’avais dit qu’il ne fallait pas aller par-là, t’écoutes jamais rien ! on va crever là, noyés …
  • Ah ! la ferme

Le moteur cale, les phares s’éteignent. Le bruit infernal de la carrosserie raclant les talus vrille les tympans, une branche bloque le véhicule qui penche dangereusement sur le côté, un bout de bois à la dérive redresse le véhicule qui poursuit sa course folle.

Les deux hommes distinguent une lumière, le véhicule vient s’échouer sur le tas de cailloux du père Le Cam.

  • C’est là ? demande Patrick
  • Ben, je crois bien que c’est lui qu’on voit dans le hangar, près du tracteur. Il a l’air de rigoler.
  • Je ne vois pas pourquoi, rien de marrant à se retrouver cul par-dessus tête.
  • Pour lui, si.
  • Je ne comprends pas…
  • C’est normal
  • Dis que je suis con.
  • Non, limité. Bon, on sort de là. Il a l’air d’aller bien, pas de souci. Qu’est-ce qu’on est venu faire ici, bon sang ? Non, mais, regarde la bagnole.
  • Alors, les gars, on se promène demande Le Cam. Allez, rentrez au sec, on n’est pas des chiens

Les deux gars s’extraient du véhicule qui ne ressemble plus à grand ‘chose. Une fois rentrés, les deux hommes sont trempés.

  • Approchez-vous du feu, vous sécher, vous allez attraper la mort dit le vieux. Qu’est-ce qui vous amène ? Vous venez voir si le père Le Cam est toujours de ce monde ?
  • Un peu ça, oui. On ne vous a pas vu à la réunion du comité.
  • Quel comité ?
  • Le comité des fêtes. Il y avait une réunion cet après-midi.
  • Pas au courant, le maire m’aura oublié. M’en fous, de toutes façons, je n’y vais plus aux fêtes, plus de mon âge. Et puis, avec cette histoire de chemins, ça m’a mis en pétard.
  • Ah ?
  • Ca vous a pas suffi, votre promenade ? Vous n’avez toujours rien compris ? Vous êtes bouchés ou vous le faites exprès ? Les chemins, ceux de traverse, ceux d’exploitation, et les autres sont devenus de véritables dangers publics et vous savez quoi ? Vous pouvez appeler le maire pour lui dire que je suis toujours vivant et que vous, vous avez failli y passer à cause de leur remembrement, de tout raser, les talus, les arbres qui gardent la flotte quand il pleut comme aujourd’hui. Et ces idiots, ils creusent les chemins creux, histoire d’attirer l’eau, qui n’en demandait pas tant.
  • Ne vous fâchez pas, on dira au maire que vous êtes bien portant et la mère Suzanne ?
  • Suzanne ? Elle a eu droit à l’inondation, je suis descendu avec le tracteur, histoire d’enlever un arbre descendu par la tempête, qui bouchait un autre chemin. Ou croyez-vous qu’elle aille l’eau ?
  • Sur les chemins, litote dérisoire, ainsi s’achève mon histoire.

Gilles COCHET

 

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Casser du sucre à la pioche d'ERIC LOUIS aux Ed du Commun

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Avis paru dans BABELIO

Dans les définitions du mot "Littérature", l'aspect esthétique revient systématiquement. le genre, nouvelle, poésie, roman ou chronique définit un mode formel. Peut-on considérer une enquête journalistique comme de la littérature ? L'imaginaire rentre également dans le champ d'analyses, quand il comble les lacunes d'un récit fragmenté par une perte mémorielle.
Je note ceci dans mon avis de lecture car cet ouvrage m'a été donné à lire dans le cadre une liste concourant pour un prix littéraire. C'était le dernier de la liste. le sujet traité est grave:
Les accidents du travail et leurs conséquences ainsi que l'injustice flagrante dans le traitement social et judiciaire. En soi, la légitimité de l'écriture n'a pas à être justifiée, l'information doit circuler, la genèse des causes de la mort d'un homme dans l'exercice de son travail (dangereux) doit être documentée. le métier de cordiste consiste à nettoyer des silos pour les vider de leurs résidus, ceci dans des conditions où les normes de sécurité doivent être drastiques et ne le sont pas toujours. Les responsabilités en cas d'accident, et de décès, doivent être établies. Ce livre est à charge envers l'entreprise et le sous-traitant qui se sont défaussées sur la victime. En dernier recours, un tribunal ( ici à Saint-Brieuc) finira par établir cette responsabilité, plusieurs années après l'accident. Ce n'est pas un roman, ni une nouvelle, ni une chronique, c'est un CRI sur l'injustice dont sont victimes les accidentés du travail et leurs proches.
C'est la seule justification de la présence de ce livre dans la sélection du prix Louis Guilloux 2024, écrivain humaniste soucieux du bien-être de ses contemporains.
L'écriture n'a rien de précieuse, elle établit des faits, démonte des mécanismes, décrit des souffrances, des émotions et des sentiments, avec les maladresses de la sincérité.
L'authenticité est une autre de ses qualités, pas la moindre dans une sélection où les faux-semblants sont légion, la posture une règle et les "phrases" des songes creux.
A lire pour le témoignage.

La chanson de Ferrat m'a paru la plus appropriée.

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Le rêve du pêcheur d'HEMLEY BOUM aux Ed Gallimard

Publié le

Avis paru dans BABELIO

Lumineux est le bon adjectif pour qualifier ce roman. Il raconte une histoire, plusieurs devrais-je dire. Un pays, le Cameroun, nous est conté au travers de la vie d'une famille, des bouleversements sociologiques et économiques, à la source des problèmes à venir, de ceux qui construiront les destins de trois générations de Camerounais. L'acculturation y est décrite de l'intérieur, l'irruption d'une marchandisation de la vie casse le tissu social, broie les âmes et les repères ancestraux. Un enfant de ce chaos cherche dans sa vie d'adulte une issue, poussé par les circonstances, en France où il se révèle, épousant en creux les valeurs de son nouveau pays. Miné de l'intérieur, il retourne en son pays d'origine, y cherchant des réponses, assemblant les pièces d'un puzzle identitaire.
Les passerelles s'établissent entre les deux mondes, la filiation intérieure permet une fusion, magique miracle très au delà de nos rationnelles certitudes.
Beau livre d'une humanité multiple dont nous avons besoin aujourd'hui, à l'heure des exclusions multiples et des tabous liés à l'ignorance crasse de nos contemporains.
A lire de toute urgence.
Merci.

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Odette Froyard en trois façons d'ISABELLE MONNIN aux Ed Gallimard

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Avis paru sur BABELIO

Les critiques que je lis sur ce roman me laissent admiratif. L'itinéraire intellectuel est habilement démonté, analysé, les mots justes sont trouvés pour décrire une recherche d'identité. J'ai eu deux grands-mères, très différentes, vivant dans le même village. Je pensais à elles en lisant ce livre. le destin d'Odette Froyard n'est pas banal, il est même remarquable. Les guerres du vingtième siècle ont bouleversé la vie de millions de Français, détruit directement ou par ricochet des familles entières. Elle invente une histoire d'amour, ou a-t-elle existé. J'ai décroché, je l'avoue, à ce moment de la narration. Peu importe la véracité de l'idylle, elle sauve et explique un texte qui s'avère être une longue recherche dans les archives diverses et sur Internet, une quête généalogique un tantinet documentaire. Croiser les destins de réfugiés protégés par la franc-maçonnerie donne un relief inespéré, une dramaturgie dans laquelle la Shoah apparaît dans toute son implacable horreur. Odette a aimé, ou pas, ce garçon... L'espérance vaine crée une vie parallèle, une schizophrénie maîtrisée. Je croise des mamies dans la rue, plusieurs habitent mon immeuble, que cachent-elles derrière leur visage paisible ?
Et je repense à mes aïeules, l'une est décédée, j'avais 21 ans, l'autre, j'avais 50 ans.
Les guerres sont passées par ce village, les deux, la première surtout a dévasté les villages bretons, plus de cent noms sur le monument aux morts, saignée en ce début de siècle, sans compter les éclopés. J'en reparlerai.
L'autrice cherche ses repères personnels en période de pandémie, décidément propice à l'introspection.
L'ouvrage est elliptique et nous concerne toutes et tous. A chacun de voir, en 2024, s'il y a nécessité de fouiller le passé en quête de sa propre identité.

Lecture dans le cadre du prix Louis Guilloux 2024

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Livresque / le 29 mai 2024

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Livresque / le 29 mai 2024
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Livresque / le 29 mai 2024
Livresque / le 29 mai 2024

Un concert de Sting au Panthéon, il fallait y penser, c'est un pur bonheur.

Un film qui m'épate, cela n'était pas arrivé depuis longtemps. Une surenchère baroque d'un metteur en scène qui n'a rien à prouver et fait ce qu'il veut, cela explose les compromis que l'on pressent, les acceptations foireuses de censeurs de tous poils, médiocres critiques et contempteurs frileux d'un cinéma dit " d'auteur", pontifiants et logorrhéiques.

C'est dit. Vous avez le droit de ne pas apprécier.

Une fiction peut en chasser une autre, j'ai terminé ma dernière prose que je sens mal fagotée.

Des corrections m'attendent sur les écrits antérieurs. Un courrier-type est arrivé d'une prestigieuse maison d'édition, quatre mois après l'envoi, un refus, inutile de préciser.

J'attends également un livre d'une autre maison au savoir faire indéniable, d'un autre genre, un livre d'art, monographie de Vermeer, le peintre aux 37 tableaux, pas un de plus.

La vie avec les livres est un univers en soi, le passage d'un monde à l'autre. Je lis aussi, cela m'arrive, en proie à la lecture des titres de la sélection du prix Louis Guilloux, dix titres dont les critères de sélection ne paraissent de plus en plus...étranges. J'en suis au neuvième, recherche de mémoire tournant autour d'un personnage non-existant , en ce sens que la dame sans relief a tenté de passer inaperçue, sauf que sa petite-fille en a décidé autrement et tente désespérément de lui trouver une personnalité remarquable, que l'on remarque (sic).

L'intention est louable, le livre l'est moins si ce n'est 250 pages de déceptions et de découvertes insignifiantes au hasard des archives et autres butinages sur Internet.

Cela valait-il un livre ?

J'en suis à la page 190 ce matin. Je continue car je suis consciencieux mais c'est comme le pudding de Tante Hortense, histoire de ne rien laisser dans l'assiette.

La vie au milieu des livres demande des trésors d'imagination dans le rangement et le classement (aléatoire).

La place manque.

 

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Désert / le 28 mai 2024

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Désert / le 28 mai 2024
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Désert / le 28 mai 2024
Désert / le 28 mai 2024

On a encore le droit de dire des mots désagréables sans passer pour un mauvais coucheur ? On peut éteindre son poste et retourner sous la couette, si tu n'es pas content, de mettre des bouchons dans les oreilles et un masque de sommeil.

Hurler dans la nuit sans finir avec une camisole ?

Aller dans le désert serait la meilleure des solutions, et ne pas se tromper de dunes ou d'éboulis.

Un désert de lave ou de sable rouge, loin de toute animosité, sans bestiole dangereuse, serait l'idéal.

Je vous assure que c'est un idéal, de se faire télé-transporter et hop !

Le bleu transparent d'un ciel immaculé tranche avec le rouge brique d'un minéral inconnu, ferrite à l'état pur, un lézard vert translucide vous regarde, interloqué, vous n'êtes pas seul et au loin, un arbre, misérable et décharné, à l'ombre étique sous laquelle une vache vous regarde ou vous le croyez, mais non, elle secoue la tête, harcelée par une nuée de mouches. Il fait si chaud dans le désert australien, le végétal est une denrée rare, les herbes sèches sont le dernier témoignage d'une humidité virtuelle, survivance de la dernière pluie ou de la rosée de fin de nuit.

Je regarde les deux êtres vivants, le lézard a disparu, le bovidé me dédaigne, cherche l'ombre qui a tourné. Sur le promontoire, la vue à 360 degrés donne le tournis. Rouge et bleu, et moi au milieu, aucun repère sur l'horizon.

Seul, le luxe suprême m'habite. La plénitude m'envahit petit à petit, je m'assois.

Le taïpan ondule sur le sable, se faufile entre les buissons. Il est là, chez lui et je le dérange. Il m'a vu, entendu, j'ai perturbé sa solitude royale, au maître des lieux.

Je ne l'entends pas.

Il passe, s'arrête, tourne la tête, je l'ai vu, tétanisé je suis. Il me toise puis reprend son chemin et disparaît derrière le monticule.

C'est le serpent le plus venimeux qui soit. Il vous mord ici, les neuro-toxines cheminent, vous paralysent en quelques minutes à peine et c'est la fin.

Et ici, personne ne vous entendra crier...

Mais je suis là, plusieurs années après, à vous raconter un grand moment de solitude.

Tout le monde y pense nous chante Cabrel, oui, tout le monde... regarde ailleurs, enfin presque.

Le street art près du port égaie les lieux.

 

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Ame sensible / Il est 7h44 le 27 mai 2024

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Ame sensible / Il est 7h44 le 27 mai 2024
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Ame sensible / Il est 7h44 le 27 mai 2024

De nouveau sur une route virtuelle, ouverture récente vers des aventures diverses, esprit disponible bienvenu sur un blog d'expression sur lequel chacun peut et doit dire ce qu'il a VRAIMENT à dire.

Une bande-son d'un film ancien, dont j'ai lu qu'il était le long métrage préféré du metteur en scène Christopher Nolan. Bienvenue à toi, dans le fan club de BLADE RUNNER dont je fais partie.

Images de France, 2022.

Un test bêta pour ce nouveau support.

 

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